Mot-clé : insecticide
Prospect FD
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Prospect FD est un projet qui vise au développement d’un Outil d’Aide à la Décision pour la prospection de la Flavescence Dorée. L'OAD se basera sur des données d'imageries visibles issues de la proxi-détection et des données agronomiques du GDON des Bordeaux et du BNIC.
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Viticulture
Le plan de lutte obligatoire (PLO) contre la flavescence dorée est opérationnel à l’échelle du vignoble français depuis de nombreuses années et nécessite l’utilisation de quantités importantes d’insecticides chaque année. Si les surfaces contaminées sont en nette baisse dans les zones où les surfaces prospectées sont conséquentes, la diminution est moins marquée voire nulle sur la plupart des zones viticoles où la valeur ajoutée du produit fini ne permet souvent pas de prospecter plus de 10% du vignoble par an.
Le projet Prospect FD, qui rassemble l’IFV, le laboratoire IMS, le GDON des Bordeaux et le BNIC, se propose de combiner différentes techniques (imagerie, intelligence artificielle, systèmes d’information, viticulture de précision et expertise humaine) au service de la détection de la flavescence dorée. Il s’appuie (i) sur un choix de capteurs embarqués sur des machines à vendanger, (ii) sur une infrastructure de données permettant de centraliser, traiter et mettre à disposition les informations captées, (iii) sur un Outil d’Aide à la Décision, sous la forme d’une application géographique, présentant l’ensemble des informations (e.g. images, cartes de risques) à des experts.
L’objectif est de profiter du passage de ces machines tous les rangs, au plus proche de la végétation, à une période optimale pour observer et photographier l’ensemble des pieds. L’utilisation d’algorithmes d’Intelligence Artificielle permet de repérer les ceps susceptibles d’exprimer cette maladie (en regardant feuilles, sarments et grappes) et ainsi produire des cartes de risque de présence de la flavescence dorée. Les cartes fournies permettront de vérifier la véracité de la maladie l’année N ou serviront de données d’entrée à l’OAD pour orienter l’année N+1 les équipes de prospecteurs vers les parcelles identifiées comme étant celles présentant le plus de risques. Ces données à grande échelle seront précieuses, la rapidité de la réaction face à une contamination étant déterminante pour l’efficacité de la lutte et la limitation des conséquences environnementales et économiques induites par la maladie (arrachage des pieds malades et traitements insecticides).
Objectifs
Pour cela nous nous appuyons sur :
- l'utilisation de caméras RGB, développées par l'IMS, embarquées sur machine à vendanger.
- l'exploitation des images ainsi recueillies par des algorithmes d'intelligence artificielle et la production de cartes de risque.
- l'expertise du GDON et du BNIC sur la Flavescence Dorée et les indicateurs d'intérêt à prendre en compte.
- l'expérience de l'IFV en matière de développement d'OAD, permettant d'avoir un outil adapté et pertinent pour les prospecteurs.
Résultats
Voici les résultats de l’étude:
-Diagnostic automatique en deux étapes de la Flavescence Dorée basé sur l’imagerie proximale et l’intelligence artificielle : une étude expérimentale pluriannuelle et multi-variétés
-Une base de données d’images expertisées sur les maladies de la vigne, comprenant cinq variétés de raisin, axée sur la Flavescence dorée et ses maladies associées, ainsi que sur les stress biotiques et abiotiques.
PESTIPOND
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Les zones humides et les étangs naturels ou artificiels constituent des écosystèmes complexes et dynamiques qui agissent comme des réacteurs biogéochimiques pour transformer la matière et les polluants. Le projet PESTIPOND vise à évaluer les processus clés des différents compartiments des retenues d'eau impliqués dans le cycle, le stockage et la transformation des pesticides d'origine agricole.
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Grandes Cultures
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Viticulture
PESTIPOND est un projet de recherche collaboratif innovant d’une durée de 48 mois associant des partenaires de quatre unités de recherche en France et 15 partenaires socio-économiques.
Les domaines d’expertise sont complémentaires en hydrologie, biogéochimie, microbiologie, analyse et chimie isotopique des pesticides, sciences du sol et des sédiments, agronomie, écologie, gestion des bases de données, SIG et modélisation agro-hydrologique et biogéochimique, ainsi que de la gestion des territoires et des paysages.
Ce projet, centré sur les retenues d’eau d’origine agricole, apporte le concept novateur d’étude des processus de transformation des pesticides dans les différents compartiments des étangs (eau, sédiment, végétations, etc.). Ces processus sont inclus dans un cadre de modélisation intégrative et spatiale des prévisions du risque de transfert de pesticides à l’échelle du bassin versant.
Ces résultats seront utiles à tous les gestionnaires dont le rôle est déterminant pour la protection des captages d’eau sur le territoire : les agences de l’eau et de l’environnement, les coopératives locales, les bureaux de conseil en ingénierie… Le projet cible les facteurs et les processus contrôlant la capacité des bassins à dégrader des mélanges de pesticides, bien au-delà de leur rôle principal de retarder le transfert de pesticides ou de transformer les molécules mères en produits de transformation.
Le projet est organisé en trois groupes de tâches expérimentales interconnectées:
– Biogéochimie du comportement des pesticides en conditions réelles, dans les étangs et en réponse aux conditions hydroclimatiques suivant différents contextes agricoles ;
– Voies de dissipation des pesticides dans les étangs : expériences in situ et en laboratoire ;
– Modélisation de l’évaluation de l’impact des étangs sur le transfert de pesticides dans les eaux de surface (simulation de la dissipation des pesticides à l’échelle de l’étang et de leurs effets cumulatifs afin de générer des scénarii de gestion des étangs à l’échelle du bassin versant).
Les partenaires socio-économiques ont un accès privilégié à des étangs expérimentaux implantés dans des bassins hydrographiques dans trois régions françaises. Ces régions présentent des contextes agro-climatiques contrastés et des installations d’analyses hydrologiques et biogéochimiques exceptionnelles.
Les connaissances acquises sur les processus hydrologiques et biogéochimiques dans les étangs et la modélisation de scénarii de gestion visant à atténuer les transferts de pesticides dans les eaux de surface, permettront d’alimenter les réponses des gestionnaires de terrain, dans le cadre de la transition écologique.
¤ Coordinateur général du projet : Gwenaël IMFELD, Université de Strasbourg – CNRS – ENGEES
Courriel : imfeld@unistra.fr
¤ Coordinateur régional pour Irstea : Francis MACARY, IRSTEA, UR ETBX
Courriel : francis.macary@irstea.fr
Résultats
Découvrez le site internet PESTIPOND.
2 journées de restitution ont lieu en octobre 2023:
- Restitution nationale par l’équipe scientifique de PESTIPOND
Jeudi 12 octobre 2023 (14h/16h) en visio
- Matinée de restitution des études effectuées sur le bassin versant du Hohrain, atelier de réflexion collective et visite terrain
Vendredi 13 octobre 2023 (9h00-12h00) (inscriptions obligatoires), à l’amphithéâtre du Lycée agricole de Rouffach (68). Veuillez vous inscrire pour cette matinée ici.
CANEPA
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La question des effets des pesticides sur la santé humaine est un sujet de préoccupation croissant pour les professionnels et la population générale. Le projet CANEPA porte sur l'évaluation de l’exposition aux pesticides des travailleurs dans les vergers de pommiers. Il vise aussi à comprendre les critères de décision des pomiculteurs en matière de conduite des vergers et de protection sanitaire.
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Arboriculture
L’étude CANEPA s’inscrit comme la poursuite du programme PESTEXPO, mis en place en Aquitaine et en Normandie en 2000. Ce programme vise à développer des études d’observation en champ sur les expositions aux pesticides, dans les conditions habituelles de travail. Des études ont été menées au cours des années passées sur les traitements en vigne, blé, maïs, maraîchage plein champs, sous serres et aussi en élevage…L’exposition des travailleurs a été décrite lors des applications de traitements, mais aussi lors des tâches au contact des végétaux en vigne et maraîchage et lors de la récolte ou des vendanges. Ces études ont permis de connaître le niveau d’exposition lors de plus de 200 journées de travail, en détaillant les expositions lors de la préparation des bouillies, de leur application, du nettoyage du matériel,… Elles ont aussi permis de comprendre les circonstances qui font varier les expositions (matériel, mode de culture, formulation, équipements de protection, incidents,…).
Peuvent participer à l’étude CANEPA toute personne travaillant sur une exploitation de pommiers ou de poiriers (homme ou femme, chef d’exploitation, salarié permanent ou temporaire) de façon volontaire, pour différentes opérations : soit lors de journées d’application de ces produits, soit lors de journées de travail au contact des arbres après les traitements, soit lors de la récolte des fruits.
Cette étude en vergers porte sur des spécialités commerciales contenant du captane et/ou du dithianon.
Au total, environ 150 journées d’observations sont prévues dans 3 zones géographiques : le Sud-Ouest, la Normandie et la région Rhône Alpes.
L’intervention est menée de manière à ne pas modifier les conditions habituelles du traitement ou des tâches réalisées, sans rallonger la journée de travail de la personne observée.
Au début de chaque tâche lors d’une journée de traitement : préparation, application, nettoyage ou de travail dans les vergers (éclaircissage, récolte …), onze patches (carrés en coton) sont disposés à divers endroits sur la peau de la personne observée; sous les vêtements, des gants et une casquette en coton sont également fournis (voir schéma). Une pompe et des filtres peuvent permettre de recueillir ce qui pourrait se déposer dans les voies respiratoires (cf schéma sur fichier joint).
Au cours de la journée, les intervenants scientifiques restent dans les vergers et relèvent divers paramètres (nature des parcelles, caractéristiques du matériel, température, vent, éventuels incidents…) sur des cahiers, sans intervenir sur le déroulement de la journée de travail. Il n’y a pas de prise de sang.
Une caractérisation de l’environnement de travail est réalisée en prélevant des éléments représentatifs de ce que touche le travailleur au niveau des arbres, en effectuant des frottis avec des lingettes sur les surfaces que le manipulateur touche au niveau du matériel, en déposant des échantillonneurs d’air passifs (voire actifs) au niveau des environnements des lieux de travail, et éventuellement en échantillonnant des poussières. Il est également proposé un recueil d’urines et de mèches de cheveux à des travailleurs volontaires.
Les analyses en laboratoire de tous les échantillons prélevés permettront de quantifier les doses reçues par l’utilisateur, susceptibles ensuite d’être absorbées par voie cutanée ou respiratoire et/ou les quantités dans les environnements de travail.
Parallèlement à cette approche, un volet agronomique est destiné à décrire le système de production (conventionnel, bio, intégré…) et les règles de décision en matière de protection phytosanitaire des vergers.
Coordination générale : Isabelle BALDI et Marie-Hélène DEVIER
Partenaire du réseau RAIN : Francis MACARY
Objectifs
Résultats
24 exploitations suivies majoritairement spécialisées dans l’arboriculture – 109 volontaires.
• 158 observations de traitements pesticides ou de travaux en réentrée (tâches effectuées au contact
de végétaux ayant reçu des traitements pesticides : taille en vert, éclaircissage, palissage, récolte).
• Matières actives choisies comme représentatives de la culture « pomme » : captane et dithianon
• 1ère étude française en conditions non-contrôlées sur les expositions aux pesticides en pomiculture
▪ Dosages d’environ 3800 échantillons et de nombreuses variables explorées
▪ Données par parties du corps et par tâche• Les niveaux d’exposition durant les tâches de réentrée apparaissent comme plus élevés que durant les traitements. Il convient d’étudier les déterminants de l’exposition et essayer d’expliquer les niveaux observés. Un travail similaire sera également fait pour les récoltes.
Source: https://www.laboratoire-labeo.fr/wp-content/uploads/2020/06/pestexpo-arboriculture-canepa.pptx.pdf
PhytoCOTE
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Le projet PhytoCOTE, met en œuvre des travaux de recherche pluridisciplinaires relatifs à l'usage des pesticides dans le vignoble bordelais, à leur bioaccumulation, transferts et impacts sur les écosystèmes connexes. Il évalue les performances environnementales et socio-économiques afin d'établir des scenarii de changement de pratiques viticoles.
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Viticulture
Les approches scientifiques du projet PhytoCOTE nécessitent une intervention pluridisciplinaire (agronomie, chimie environnementale, hydrobiologie, écologie, écotoxicologie et économie).
Il amène tout d’abord à caractériser les pratiques agricoles, en particulier viticoles, dont l’usage des produits phytosanitaires. L’analyse du raisonnement des agriculteurs dans leurs choix de la protection phytosanitaire a pour but d’anticiper la tendance d’évolution des usages et d’établir des scenarii de changements de pratiques.
Le site d’étude choisi dans le Blayais (dans la zone estuaire du LabEx COTE), a fait l’objet d’un état initial de la situation des phytosanitaires organiques et inorganiques in situ (sols, hydrosystèmes), puis d’une étude de leur bioaccumulation et impacts sur des organismes vivants du milieu.
Une simulation de l’effet de bonnes pratiques agro-environnementales sur le site d’étude retenu devrait permettre d’acquérir des connaissances relatives aux conditions requises pour un changement de pratiques le cas échéant, de la protection phytosanitaire du vignoble. L’évaluation des performances socio-économiques et environnementales des ateliers viticoles est faite par une analyse et modélisation multicritère associant les acteurs professionnels à la pondération de ces critères. De plus, des scenarii de changements de pratiques seront étudiés afin d’analyser les performances induites par ces systèmes.
Objectifs
- Analyser les contributions des différentes parcelles viticoles sur le bassin versant expérimental de Marcillac au risque de transfert des produits phytosanitaires vers les eaux de surface.
- Etudier les transferts de ces molécules dans les différents compartiments.
- Analyser les différentes pratiques agricoles / viticoles et modes de conduites sur le BVE et à un niveau d'organisation plus large (Région du Blayais).
- Comprendre les choix des viticulteurs face à leurs décisions de pratiques de conduite de la vigne et de protection phytosanitaire.
- Evaluer les performances environnementales et socio-économiques des ateliers viticoles (exploitations viticoles sans autre activité).
- Etablir des scenarii de changements de pratiques, voire modes de conduite afin d'évoluer vers une diminution forte de l'usage des pesticides, tout en préservant la performance économique.
Résultats
PESTICIDES EN VITICULTURE
Usages, impacts et transition agroécologique
https://www.quae-open.com/produit/211/9782759236015/pesticides-en-viticulture