Source de financement : Agence
PROT&OSE – Accompagner les cultivateurs et éleveurs dans la mise en place et le développement d’une filière locale de valorisation des graines d’oléo-protéagineux.
- Article actualisé le
Pour répondre à la volonté de cultivateurs et d'éleveurs de Dordogne et de Charente de s'organiser pour valoriser localement la production de protéagineux et de soja, PROT&OSE vise à créer les conditions favorables à l'émergence d'une filière, à évaluer son impact sur les performances zootechniques, tout en explorant les déterminants technico-économiques et environnementaux de leur production.
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Élevage
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Grandes Cultures
Créer une filière tracée et locale de valorisation des graines d’oléo-protéagineux pour les filières animales afin de participer à la réduction de l’impact carbone à l’échelle d’un bassin de production en Nouvelle Aquitaine.
Cette structuration locale réunissant cultivateurs et éleveurs s’accompagnera :
– du côté des cultivateurs : du rallongement et de la diversification des successions de rotations et d’une baisse de la pression sanitaire d’autant plus importante en AB, tout en diminuant les intrants « engrais azotés »,
– du côté des éleveurs : de plus d’autonomie protéique avec un aliment local efficace notamment en AB sans oublier toutefois que la source majeure de protéine en élevage ruminant provient des fourrages ; de participer à la réduction des émissions de CH4 par l’ingestion des ruminants de matières grasses insaturées,
– pour les opérateurs aval : proposer des aliments composés de protéines et de matières grasses végétales locales en remplacement de l’huile de palme et des tourteaux d’importation.
Et plus largement cela permettra de recréer du lien entre élevage et grandes cultures et de renforcer les circuits courts en conventionnel et AB.
Cela passe par :
– inciter les polyculteurs éleveurs et les céréaliers à rajouter une ou des cultures d’oléo-protéagineux dans leurs rotations pour fournir localement les éleveurs de monogastriques et de ruminants,
– proposer une meilleure efficacité alimentaire et une bonne conservation des oléo-protéagineux par l’investissement dans un toasteur mobile,
– tester l’efficience des graines toastées sur la santé animale et pour sécuriser les rations et les coûts dans les élevages,
– accompagner les éleveurs et céréaliers qui cultivent et utilisent dans les rations les graines toastées.
LES ACTIONS :
La structuration d’une filière demande :
– de recenser la demande et l’offre ainsi que le potentiel de production (Action 1),
– de réaliser les investissements nécessaires : achat du toasteur (dossier déposé par la FD CUMA 24 auprès de FAM) ; aménagements des infrastructures existantes (adaptation des systèmes électriques sur les sites de stockage et transformation des graines) ; achat d’un infralyseur par la SCAR afin de connaitre la valeur protéique des lots toastés (Action1).
– d’organiser la logistique pour un bon fonctionnement du toasteur. Cela correspond à réduire au maximum les temps de déplacement (temps hors fonctionnement de la machine), créer des zones de rassemblement pour le traitement avec un volume minimum à traiter à chaque site. C’est aussi mettre en place des sites dédiés aux produits AB et être capable d’isoler des lots toastés pour mesurer la protéine et assurer la traçabilité des produits (Action1).
– de tester les produits commercialisés. L’infralyseur lié au toasteur permettra de suivre les taux de protéines des graines toastées. Des analyses chimiques complémentaires seront réalisées afin de connaitre précisément les taux de matières grasses, la présence de facteurs anti-nutritionnels, la teneur de certains acides aminés importants dans la nutrition des monogastriques. Des suivis de la qualité de conservation des graines en fermes seront aussi réalisés. Enfin, deux sites testeront des graines toastées dans le cadre de protocoles établis collectivement (Action2).
– d’accompagner techniquement les producteurs dans la culture des graines d’oléo-protéagineux et les éleveurs qui les utilisent (Action 3). Cela se traduira par l’organisation de journées techniques, formations, l’élaboration de fiches techniques.
– de donner des références économiques aux éleveurs et producteurs et évaluer les impacts environnementaux (outils de diagnostics CAP’2ER et Systerre) (Action 2 & 3).
Objectifs
Participer à la réduction de l’impact carbone à l’échelle d’un bassin de production en Nouvelle Aquitaine,
Contribuer au développement en Nouvelle Aquitaine d’une économie locale plus résiliente, plus sobre en intrants, en renforçant les circuits courts et les liens sociaux au sein du monde agricole.
- Pour les agriculteurs :
sensibiliser aux intérêts agro-écologiques des cultures de protéagineux et soja,
transférer des références techniques sur les pratiques culturales et d’introduction des graines toastées ou non dans les rations des animaux,
évaluer les impacts économiques et environnementaux.
BIPBIP
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Le projet BIPBIP (Bloc-outil et Imagerie de Précision pour le Binage Intra-rang Précoce) propose de développer une solution mécanique pour le désherbage précoce intra-rang (maraichage et grande culture), en se reposant sur un bloc outil compact, reconfigurable selon la culture et totalement électrique. La solution repose sur un module de binage autoguidé par imagerie et télémétrie.
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Grandes Cultures
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Maraîchage
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Technologies agricoles
En cultures maraîchères et grandes cultures, la gestion des adventices est une question critique lors des stades de culture les plus précoces, ayant des implications fortes du point de vue financier et écologique et en matière de qualité de récolte. Les réponses techniques à cette question sont soit chimiques, soit mécaniques voire manuelles, selon le type et le stade de culture ou l’itinéraire technique choisi, biologique ou conventionnel.
Le projet BIPBIP propose de développer une solution mécanique pour le désherbage de cultures maraîchères et de grandes cultures au stade précoce. Cette solution repose sur un module de binage autoguidé par imagerie et télémétrie, couvrant un rang de culture. Le module s’appuie sur un système de vision fournissant la position des cultures et adventices transmise à un système décisionnel contrôlant le dispositif mécanique réalisant le binage proprement dit.
La solution se présente sous la forme d’un bloc-outil compact qui peut être embarqué en un ou plusieurs exemplaires sur tout engin agricole. Elle est totalement électrique et peu énergivore, en particulier aucun circuit hydraulique n’est nécessaire. Par conséquent, la solution peut être embarquée sur un robot autonome ou un co-robot. Des débits de chantier plus importants peuvent être obtenus en fixant plusieurs exemplaires à un porte outil attelé à un tracteur.
Chaque bloc-outil sera constitué de 3 ensembles :
– un module de vision par ordinateur (capteurs, ordinateur et logiciel embarqué) dont le rôle est d’assister le guidage du bloc-outil en détectant la position des rangs, des plantes cultivées et des adventices et les transmettant au système de contrôle général du bloc outil ;
– le bloc-outil proprement dit : outils, porte-outils, actionneurs, etc. Configurable, il pourra embarquer plusieurs outils de manière à pouvoir désherber plusieurs types de cultures ;
– le système de contrôle du bloc-outil commandant la destruction des adventices, sur la base des informations reçues du module de vision et d’autres capteurs (capteur télémétrique et centrale inertielle).
La solution vise à être versatile et facilement reconfigurable pour traiter différents types de culture. Deux cas d’étude seront traités prioritairement, celui de la carotte (culture maraîchère à semis dense) et celui du maïs doux. Des extensions seront toutefois envisagées dans les expérimentations du projet lui-même ou lors des confrontations du Challenge ROSE.
Le projet réunit un consortium dont les compétences complémentaires couvrent les besoins du projet : des membres du laboratoire IMS spécialistes de l’imagerie agricole, des membres du laboratoire LaBRI spécialistes en robotique et systèmes embarqués, un agro-équipementier (Elatec), un représentant de l’interprofession (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) et un exploitant agricole (Fermes Larrère).
Bien que le projet soit focalisé sur le développement d’un prototype, l’ambition du consortium va au-delà : notre objectif à long terme est que ce prototype soit la première étape de l’industrialisation puis de la commercialisation d’une nouvelle solution européenne de binage auto-guidé inter- et intra-rangs, pour une grande variété de cultures.
Objectifs
- développer un module de vision, permettant la détection et l'identification des rangs, cultures et adventices.
- créer le bloc-outil capable de détruire les jeunes adventices (2-3 semaines après la levée), sur différentes cultures, en étant économe en énergie.
- réalisation d'un système de contrôle du bloc outil, se basant sur le module de vision et sur des informations de télémétrie (LIDAR et centralle inertielle).
- valider agronomiquement le bloc-outil (taux de destruction, réduction en produits phytosanitaire, réduction du temps de main d’œuvre, consommation énergétique, acceptabilité de l'outil par les utilisateurs,...)
- proposer un prototype qui soit la première étape d'une industrialisation et d'une commercialisation