Mot-clé : ressource naturelle
WalNUT
- Article actualisé le
Recycler les nutriments des eaux usées, prévenir la pollution de l'eau et accélérer la transition vers un système de fertilisation renouvelable.
-
Toutes filières
Le projet WalNUT, c’est 14 partenaires de huit pays membres de l’UE qui unissent leurs forces dans un projet de quatre ans et six mois – du 1er septembre 2021 au 28 février 2026 – pour des propositions d’harmonisation la situation du recyclage des nutriments dans les différents systèmes européens de traitement des eaux usées.
WalNUT est financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne. Son objectif principal est de promouvoir une nouvelle stratégie circulaire dans le secteur du traitement des eaux usées et de la saumure, en prévenant la pollution de grandes masses d’eau tout en favorisant le passage des engrais minéraux non renouvelables aux engrais biosourcés dans l’UE.
Dans la perspective, commune à d’autres projets européens, d’en finir avec la dépendance de nos systèmes de fertilisation avec des sources non renouvelables, les travaux de WalNUT s’appuieront sur la cartographie actuelle des flux d’eaux usées en Europe et sur le cadre juridique de leur recyclage.
Les actions de WalNUT devraient jeter un pont entre les communautés scientifiques, les législateurs et les décideurs politiques. Le projet veut également participer à la mise en œuvre du règlement européen 2019/1009 sur les matières fertilisantes, dont l’application débutera au 16 juilet 2022, en s’appuyant sur une information active des parties prenantes de la filière.
L’APCA est le membre français du consortium du projet en partenariat avec les Chambres départementales d’agriculture de l’Hérault et de la Charente-Maritime.
Objectifs
Les trois Chambres d’agriculture seront particulièrement impliquées dans les travaux concernant :
- L’état de la situation actuelle de la réutilisation des eaux usées à travers l’Europe ;
- La démonstration de l’intérêt et de l’impact des nouveaux matériaux fertilisants ;
- L’évaluation des implications politiques à différents niveaux.
PAMPA : Promouvoir Agroécologie & Méthanisation Par les Associations culturales
- Article actualisé le
Ce projet vise à évaluer les impacts agronomiques, environnementaux et économiques des cultures intermédiaires en association, valorisés pour la méthanisation, dans le contexte climatique du centre-ouest de la France (Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine).
-
Grandes Cultures
Les prix faibles de vente des cultures traditionnelles et des produits de l’élevage ainsi que l’augmentation des charges poussent les agriculteurs à optimiser leur système et à rechercher de nouvelles sources de revenus. Une solution est de valoriser les cultures intermédiaires (d’été ou d’hiver) afin de récolter 3 cultures en 2 ans. Cette pratique agroécologique permet d’augmenter la valeur ajoutée à l’hectare et de diversifier les cultures produites sur l’exploitation. Cette valorisation a l’avantage de maintenir une continuité dans la couverture des sols qui permet principalement de limiter les risques de transfert d’azote et d’érosion mais comporte aussi des intérêts sur la fertilité du sol, le stockage du carbone et la gestion des bioagresseurs.
La filière méthanisation constitue une source de valorisation de la biomasse produite par ces cultures intermédiaires. En effet, une partie plus ou moins importante des matières premières utilisées en méthanisation sont des produits végétaux qui sont apportés en complément ou non des effluents d’élevage. Il peut s’agir soit de cultures dédiées à la méthanisation, soit de cultures intermédiaires, appelées dans ce cas des CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Énergétique).
Avec un itinéraire technique (ITK) adapté, elles permettent de concilier production de biomasse et intérêts agronomiques et environnementaux des cultures intermédiaires réglementaires (CIPAN).
La filière méthanisation est en plein développement. Inclure des CIVE dans la ration du méthaniseur est envisageable aussi bien pour les petites unités (exploitation agricole) que pour les unités industrielles afin de sécuriser leurs sources d’approvisionnement. Certains projets, en zone céréalière prévoient d’alimenter le méthaniseur avec un gisement composé majoritairement de CIVE.
De plus en plus d’agriculteurs sont donc en attente de réponses techniques sur la conduite des CIVE afin d’allier productivité et durabilité de leur système.
La tendance est actuellement d’implanter des CIVE d’hiver en culture pure (seigle, triticale). Cependant l’utilisation d’une culture « en pure » pourrait à moyen terme, (i) induire des problèmes sur la gestion de certains bioagresseurs (maladies, adventices), (ii) présenter une régularité de rendement moins importante face aux aléas climatiques et (iii) occasionner des conditions plus pénalisantes pour la culture suivante (« faim d’azote »). L’introduction d’associations pourrait, a priori, limiter ces problèmes et permettent une diversification plus importante des espèces cultivées. Celles-ci peuvent également être utilisées comme fourrages pour l’élevage en situation de pénurie.
Ce projet sera centré sur les CIVE d’hiver permettant d’allier production de biomasse et les avantages multiples d’une culture intermédiaire (piégeage des nitrates, lutte contre l’érosion, amélioration de la structure du sol, lutte contre les adventices). Étant implantées à l’automne et récoltées au printemps, elles valorisent l’eau de la période hivernale et ne nécessitent donc pas d’irrigation à contrario des CIVE d’été. Par conséquent, leur potentiel de production en biomasse est plus stable.
Ce projet vise à évaluer les impacts agronomiques, environnementaux et économiques des cultures intermédiaires en association, valorisés pour la méthanisation, dans le contexte climatique du centre-ouest de la France (Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine).
À partir d’expérimentations, le projet vise à répondre aux sous objectifs suivants :
- Définir les associations de Cultures Intermédiaires destinées à la méthanisation permettant de gagner en performance et résilience grâce à une économie d’intrants et la valorisation de la biomasse (double fin possible : élevage et/ou méthanisation).
- Évaluer les bénéfices économiques et environnementaux de la valorisation énergétique de chaque association culturale expérimentée.
- Connaître l’impact des associations culturales d’hiver sur la culture suivante vis-à-vis de la gestion des bioagresseurs, de la conduite de la fertilisation et de la disponibilité en eau.
- Transférer les résultats auprès des deux publics cibles : méthaniseurs et éleveurs. Valoriser les résultats obtenus des expérimentations sous forme de fiches techniques d’aide à la décision pour l’implantation d’associations en interculture en fonction du contexte pédoclimatique et des objectifs des agriculteurs (type de valorisation, consommation d’intrants, bénéfices agronomiques..).