Mot-clé : biocontrôle
COLUCIR : CO-construire une stratégie de LUtte agroécologique, efficace et durable contre le CIRphis (2024-2027)
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Les agriculteurs n’ont aujourd’hui plus aucune solution pour faire face aux attaques d’ampleur du cirphis, ravageur spécifique aux Pyrénées-Atlantiques, qui occasionne, chaque année, des dégâts sur les prairies. L’enjeu est alors de construire une solution agroécologique permettant de lutter contre ce ravageur, combinant biocontrôle, réseau de surveillance optimisé, prévision du risque et lutte.
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Élevage
L’enjeu principal est de construire une solution viable et durable sur le territoire pour lutter contre le cirphis, aux côtés des expériences déjà existantes, et dans un contexte où il existe une volonté forte de pérenniser et renforcer la ressource herbagère pour les éleveurs et éleveuses. L’objectif est alors de développer, en lien avec les acteurs du territoire impliqués depuis de nombreuses années dans la gestion du cirphis, ainsi qu’avec des acteurs de la recherche, une ou des solutions viables et adaptées, certainement combinées entre elles, dans une optique agroécologique et donc sans utilisation de pesticides de synthèse. L’objectif de ce projet est d’aller vers une solution de biocontrôle via des macro-organismes (trichogrammes) qui, en connexion avec d’autres pratiques, pourrait représenter une réponse contre les attaques les plus importantes de cirphis. Pour cela, la meilleure compréhension de la biologie et de l’écologie du ravageur et le volet préventif sont primordiaux, tout comme l’étude de solutions à l’efficacité aujourd’hui aléatoire sur le terrain, mais qui peuvent certainement être optimisées.
Objectifs
- acquérir davantage de connaissances sur la biologie et le comportement des cirphis : influences de la météo, espèces privilégiées…
- identifier une méthode de lutte par macroorganismes, en travaillant avec l’INRAE et la start-up InnoFenso
- étudier plus précisément les méthodes de lutte existantes (BT, chaulage…) et combiner les différents leviers pour une meilleure efficacité
Concernant les livrables, l’objectif est vraiment d’avoir des résultats opérationnels très rapidement, à court terme voire moyen terme, pour proposer des solutions très rapidement aux éleveurs.
DELEDUR : DEployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables
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Ce projet consiste à faire émerger, par un collectif de viticulteurs, les leviers d’actions favorisant la résilience de leur exploitation viticole par la mise en place de leviers concernant les enjeux environnementaux, sociétaux et climatiques.
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Viticulture
Le projet DELEDUR, Déployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables, se propose d’identifier, de documenter et de prioriser les leviers d’adaptation pour la durabilité des entreprise viticoles dans un contexte de production des vins de Bordeaux, Bergerac Duras, avec et pour les opérateurs du territoire. Deux axes seront particulièrement questionnés :
- Adaptation des exploitations au changement climatique
- Déploiement du biocontrôle pour la culture de la vigne
Les enjeux globaux du projet (phase émergence et opérationnelle) peuvent être résumés selon ces différents points :
- Identifier les besoins et le périmètre d’intervention pour assurer la durabilité des entreprises vitivinicoles, et leur résilience vis-à-vis des enjeux :
- Environnementaux :
- Gestion de la biodiversité (intra et extra-parcellaire)
- Gestion de l’eau (qualitative et quantitative)
- Gestion de la qualité de l’air
- Environnementaux :
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- Sociétaux :
- Diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires et déploiement du biocontrôle
- Informer les parties prenantes (riverains, consommateurs, …)
- Maintien des corridors écologiques comme les haies
- Sociétaux :
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- D’adaptation au changement climatique :
- Gestion des aléas climatiques comme les chutes de grêles, les gelées, les sécheresses …
- Gestion de la précocité des vendanges : choix du matériel végétal, maturité phénolique et technologique, …
- Gestion des vinifications : choix des levures, des process de vinification …
- D’adaptation au changement climatique :
- Hiérarchiser les leviers, pertinents, adaptés et applicables au vignoble Aquitain et les stratégies de combinaisons valides et efficaces pour s’adapter au changement climatique et économe en intrants phytosanitaires
- Évaluer les stratégies dans différents contextes de production
- Obtenir des stratégies diffusables et adoptées largement.
Objectifs
- Constituer le Comité de Pilotage composé d’organisations représentatives des opérateurs, de la recherche, de la formation et des entreprises.
- Créer le groupe opérationnel de viticulteurs, au nombre de 15 à 20 représentants de structures variées
- Mobiliser les experts en capacité d’établir un état des lieux des leviers d’adaptation au changement climatique et des solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse.
- Identifier les stratégies déjà éprouvées et diffusables dès à présent aux différents contextes de production
PEI-Emergence Cirphis : développer une solution agroécologique de lutte contre le cirphis
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Le cirphis est une chenille, pour l'instant localisée dans les Pyrénées-Atlantiques, qui provoque de gros dégâts sur la ressource herbagère. Ce projet vise à amorcer la co-construction, entre éleveurs, techniciens et chercheurs, d'une stratégie de lutte agroécologique contre le cirphis, basée en particulier sur le bio-contrôle.
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Élevage
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la ressource herbagère, sur laquelle les éleveurs basent en grande partie l’alimentation de leurs animaux, est mise en danger chaque année, dans la quasi-totalité du département, par la problématique des cirphis (ou chenilles des prairies, ou noctuelle à point blanc). Tous les ans, en fin d’été et en automne, ils causent au mieux une perte de pousse d’herbe sur un secteur réduit du Pays Basque, au pire une destruction des prairies sur de larges étendues du territoire, du Pays Basque au Béarn. Depuis quelques années, ils sont aussi observés sur le département voisin des Landes.
Les dernières grosses attaques, en 2018, 2020 et 2022, ont fait des dégâts considérables. En 2018, on estime que 20 à 30 % des prairies du département ont été touchées tandis qu’en 2020, les dégâts étaient encore plus colossaux. Si ces chenilles peuvent réduire à néant la ressource de l’automne et de l’hiver, elles ont également des conséquences sur les années qui suivent. Resemer les prairies n’est pas toujours possible après une attaque d’automne, et, le cas échéant, le coût de réimplantation n’est pas négligeable. Le coût économique de ces attaques est donc considérable pour les éleveurs. Mais il existe aussi de potentiels méfaits écologiques, dans la mesure où les prairies permanentes sont un réservoir de biodiversité, et qu’il est peu probable qu’elles jouent le même rôle lorsqu’elles sont rasées par les chenilles.
Face à ce ravageur, nous sommes aujourd’hui dans une impasse. En effet, si certaines pistes de luttes existent, elles restent d’une efficacité très partielle et ne permettent souvent pas de faire face à des attaques de grande ampleur, alors que la lutte chimique est aujourd’hui pratiquement impossible. En effet, les derniers produits disponibles ont été interdits en 2021 du fait de leurs conséquences environnementales. En parallèle, la lutte biologique (Bacillus thurigiensis, ou Bt), les solutions mécaniques (piétinement fort par le troupeau, compaction par outil…), ou encore la biodiversité auxiliaire (oiseaux) ne permettent pas de faire face à des attaques d’ampleur.
L’enjeu principal est donc de construire une solution viable et durable sur le territoire pour lutter contre le cirphis, aux côtés des expériences déjà existantes, et dans un contexte où il existe une volonté forte de pérenniser et renforcer la ressource herbagère. Face à cet enjeu, un accompagnement public est majeur dans la mesure où, suite à plusieurs entretiens avec des firmes phytosanitaires, il apparaît que le marché des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques est trop restreint pour que celles-ci entament des démarches de R&D sur leur fond propre pour cette problématique. Si rien n’est fait, le risque est alors que les éleveurs se retrouvent, dès 2022, sans aucune solution.
Objectifs
- étudier la possibilité de construire une solution de biocontrôle basée sur les trichogrammes
- réfléchir à des études complémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des cirphis et ses interactions avec l'agroécosystème
- réfléchir à des études complémentaires autour de la résilience des prairies en lien avec la problématique cirphis et les autres enjeux prégnants aujourd’hui
- construire et finaliser un partenariat, regroupant éleveurs, techniciens, et chercheurs
La visée est, derrière ces acquis, de construire un projet à but opérationnel, permettant de construire à court-moyen terme une stratégie de lutte globale contre le cirphis, répondant aux attentes des éleveurs.
Alt’Fongi Biocontrôle II
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Le projet Alt'Fongi Biocontrôle II prend la suite du projet Alt'Fongi Biocontrôle qui se termine en 2020. Il vise toujours à évaluer et valoriser des stratégies de traitement de la vigne intégrant le plus possible de biocontrôle mais intègre de nouvelles dimensions. L'objectif reste d'obtenir des références techniques sur ces produits.
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Viticulture
Le biocontrôle est un des leviers principaux mis en exergue pour réduire l’usage des produits phytosanitaires classiques. Malgré le recensement de nouveaux produits ces dernières années, leur part dans les itinéraires de production reste anecdotique : Les viticulteurs ont besoin d’informations claires et pertinentes pour adopter ces nouvelles solutions de façon régulière.
Le projet Alt’Fongi Biocontrôle II associe la Chambre d’Agriculture de la Gironde, l’IFV et le Château Grand Baril (Exploitation du Lycée viticole de Libourne Montagne). Il succède au premier projet (2018-2020) et poursuit le même objectif : produire des références indépendantes sur les produits de biocontrôle à l’usage des viticulteurs girondins dans le cadre de la lutte contre les maladies cryptogamiques.
Les évaluations des produits se feront via des plateformes d’essai en microparcelles et multimodalités. Des programmes de biocontrôle seront créés (règles de décisions, associations) à partir des données acquises et des résultats d’autres projets connexes (prophylaxie, modélisation…).
Pour faciliter un transfert plus rapide, les stratégies seront appliquées et évaluées sur un réseau de grandes parcelles dans les conditions de production : les critères techniques, économiques et environnementaux compléteront alors ceux liés à l’efficacité de protection et permettront une évaluation globale des programmes proposés.
Des liens sont établis avec les équipes de la recherche académique locale (INRAe et ISVV) pour permettre le transfert des avancées obtenues en amont dans l’amélioration de l’usage des biocontrôles au vignoble (voir schéma 1 en annexe).
Enfin, la communication représente une part non négligeable du projet. La diffusion se fera notamment en saison grâce aux visites des sites d’essai, mais aussi au travers d’articles et de participations à des journées techniques. Les résultats seront aussi partagés aux différents groupes locaux travaillant sur la réduction des intrants (réseaux DEPHY, groupes 30.000, SME…).
Objectifs
- Pouvoir déterminer s'il est nécessaire d'associer d'autres produits et en quelles quantités
- Fournir des informations précises et indépendantes aux vignerons bordelais
- Disposer de plateformes d'essais visitables pour échanger sur ces produits et leur utilisation en viticulture
- Transférer les meilleures stratégies en Grandes Parcelles afin d'obtenir des informations précises sur l'utilisation de ces produits par les vignerons : Validation des résultats, mise en place de réunions de bout de parcelles, études technico-économiques globales.
Alt’Fongi biocontrôle
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Le projet Alt’Fongi Biocontrôle vise à évaluer et optimiser des stratégies de protection du vignoble intégrant le plus possible des produits de biocontrôle pour lutter contre le mildiou, l’oïdium et le botrytis de la vigne dans le contexte spécifique bordelais. Nous voulons fournir des références techniques aux viticulteurs leur permettant d'intégrer ces produits dans leurs itinéraires.
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Viticulture
Les produits de biocontrôle ont des modes d’action différents des produits conventionnels et plus partiels. Largement plébiscités par le grand public et les politiques, ils restent difficiles à prendre en main par les viticulteurs. De ce fait, des travaux sont nécessaires pour les intégrer efficacement dans une stratégie globale de protection au vignoble. C’est dans cet objectif que nous commençons trois années d’expérimentation en Gironde.
Nous travaillons sur 3 plateformes expérimentales. En 2018 et 2019, chaque plateforme permet d’adresser le problème d’une seule des trois maladies visées : mildiou, oïdium ou botrytis. Deux plateformes sont menées au lycée viticole de Libourne-Montagne et une plateforme est menée chez un viticulteur à Rauzan. Nous utilisons des produits déjà homologués ou qui le seront d’ici 1 ou 2 ans. Nous travaillons sur des règles de décision prenant en compte l’état sanitaire du feuillage et des grappes ainsi que le climat pour décider :
- Pour le mildiou, à chaque traitement, quelle quantité de cuivre nous souhaitons ajouter au produit de biocontrôle en fonction de la pression (calculée en pourcentage de la quantité qui serait mise pour une protection de type Agriculture Biologique)
- Pour l’oïdium, à partir de quand une protection combinée biocontrôle et soufre devient nécessaire
- Pour le botrytis, en créant des stratégies exclusivement biocontrôle, quand déclencher un traitement en fonction de l’évolution du climat (modèle post véraison, développé par les chercheurs d’INRAE)
Objectifs
- Pouvoir déterminer s'il est nécessaire d'associer d'autres produits et en quelles quantités
- Fournir des informations précises et indépendantes aux vignerons bordelais
- Disposer de plateformes d'essais visitables pour échanger sur ces produits et leur utilisation en viticulture
Résultats
Pour plus de résultats, consultez la page du projet sur le site du Vinopôle : Page du projet Site Vinopôle