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REVONS87 : Relation Éleveurs/Vétérinaires : Osons la Nouveauté Sur la Haute-Vienne !

- Article actualisé le

Des constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire avec des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (enjeux sanitaire, social et économique) ont conduit les deux professions à réaliser un état des lieux de la situation afin de créer une dynamique autour du projet et trouver, ensemble, des actions à conduire pour redynamiser le territoire et leurs activités.

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# élevage

Des vétérinaires ruraux de plus en plus rares

En matière d’activité vétérinaire rurale, la tendance notée sur les 5 dernières années est la diminution des vétérinaires spécialisés (-11%) et une quasi-stagnation des activités mixtes (3%). De plus, sur certains départements, le phénomène de reprise des cabinets ruraux par des fonds d’investissement se développe. Ces cabinets concentrent ensuite leur activité sur la « canine ». Des études récentes démontrent l’évolution des profils de nouveaux vétérinaires qui contribue à expliquer le moindre intérêt des jeunes générations pour la pratique de la « rurale » : origine géographique majoritairement urbaine, manque d’attractivité des territoires ruraux, charge de travail liée à l’astreinte de la Permanence et la Continuité des soins.

Les élevages haut-viennois très impactés par cette situation

En parallèle, la profession agricole, dans une conjoncture économique de crise et de pressions sanitaires fortes, nécessite des résultats techniques performants.

En Haute-Vienne, l’agriculture est très fortement marquée par l’élevage présent dans 93% des exploitations agricoles en particulier de ruminants : 322 000 bovins, 206 000 ovins, 10 000 caprins.

Des enjeux forts sur le territoire si rien n’est fait !

Ces constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire ont des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (fournir un service de soin aux animaux de rente réactif et qualitatif ; maintenir les activités vétérinaires pluridisciplinaires, faire évoluer les modèles économiques des entreprises agricoles et vétérinaires, renforcer l’attractivité du territoire).

Agriculteurs et vétérinaires s’unissent pour redynamiser le territoire

Ces deux professions, inquiètes autant sur le sujet de la désertification vétérinaire que sur la baisse du nombre d’exploitants agricoles, ont décidé de conduire un projet commun pour trouver des solutions pour redynamiser le territoire au travers du programme REVONS87. Ce travail est fait en regroupant tous les acteurs du sanitaire, les éleveurs et leurs accompagnateurs afin de réaliser un état des lieux de la situation, de créer une dynamique autour du projet et de s’inspirer d’expériences d’autres zones. La finalité du projet est ensuite de trouver des solutions ensemble, pour redynamiser le territoire et ces activités.

Objectifs

Les objectifs du programme REVONS87 sont les suivants :
• Susciter la coordination entre les intervenants de l’élevage en créant des groupes d’échanges éleveurs/vétérinaires.
• Etre acteur de la refonte des modèles économiques en analysant les différentes organisations locales.
• Innover sur les modes d’intervention (techniques et organisationnels) en s’appuyant sur l’expérience des différents acteurs locaux et de celle d’autres territoires.
• Etre acteur de la formation vétérinaire en analysant les besoins d’appui aux Ecoles Nationales Vétérinaires.
• Promouvoir les activités agricoles et vétérinaires du territoire.

Il est donc prévu au travers de ce projet d'avoir un état des lieux des besoins de la profession agricole et vétérinaire puis de construire des actions qui permettraient d'y répondre (modalités d'intervention en élevage, évolutions réglementaires nécessaires, groupe d'échanges éleveurs/vétérinaires, ...).

Résultats

Le projet REVONS87 a permis de mener plusieurs actions dont voici les résultats :

– réalisation d’un état des lieux des besoins de la profession agricole et vétérinaire. 2 enquêtes ont ainsi été diffusées : 11% des éleveurs ont répondu et 57% des vétérinaires. 96% des éleveurs sont satisfaits de leur vétérinaire mais des besoins sont remontés en termes de formations.

– réalisation d’enquêtes auprès de diverses structures sanitaires pour identifier les offres disponibles : plusieurs organisations existent à l’échelle nationale (contractualisation, conventionnement, tarification, gamme plus ou moins large d’offres de services).

– compilation des évolutions réglementaires nécessaires pour faciliter les interventions des vétérinaires ruraux sur : la délégation de l’acte, élargissement de l’habilitation pour les étudiants, la télémédecine, le changement des modèles économiques des entreprises vétérinaires.

– organisation de 2 groupes d’échanges éleveurs-vétérinaires sur la formation, la télémédecine, la contractualisation.

Au total, ce sont donc près de 240 éleveurs et une trentaine de vétérinaires qui ont été sensibilisés au sujet. La communication entre les 2 professions s’est renforcée grâce au projet et a permis l’organisation de 2 formations « santé des veaux » à la suite du programme.

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