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HARIZONA Helminthoses – Actions pour le Raisonnement des Interventions dans les Zones Ovines de Nouvelle-Aquitaine

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Les résistances des parasites aux traitements se multiplient dans les élevages ovins allaitants et laitiers. Il est urgent de changer les pratiques de gestion pour préserver l’efficacité des médicaments et maintenir l’élevage au pâturage. Ce projet vise à co-construire avec les éleveurs et tous leurs conseillers, un protocole d’évaluation de l’efficacité de stratégies alternatives de gestion.

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# élevage# ovins# parasitisme# pâturage

Un élevage ovin au pâturage, source d’infestations parasitaires

En Région Nouvelle-Aquitaine, la très grande majorité des brebis sont conduites au pâturage, avec des temps passés à l’extérieur plus importants que dans le reste du territoire français. Cette utilisation soutenue du pâturage, encouragée par les attentes sociétales pour des raisons de développement de l’agroécologie et l’amélioration du bien-être animal, entraîne l’infestation des ovins par des parasites gastro-intestinaux. Ces infestations pénalisant les productions, la quasi-totalité des éleveurs administrent des traitements anti-parasitaires à leurs animaux.

Des résistances aux traitements qui se multiplient et un parasitisme en évolution

L’utilisation non raisonnée des anti-parasitaires internes a conduit à la sélection de nématodes gastro-intestinaux (NGI) résistants à ces produits dans le monde entier. En France, en 1998, une enquête dans les élevages ovins allaitants de l’ouest, avait montré l’absence de résistance des NGI aux lactones macrocycliques, mais une forte prévalence des résistances aux benzimidazoles et au lévamisole. Depuis, des signalements de résistances aux lactones macrocycliques ont été rapportés dans différentes zones du territoire, et en particulier en Nouvelle-Aquitaine. D’autre part, le changement climatique est susceptible d’entraîner des modifications des traits de vie des parasites (extension de la période d’infestation, accélération des cycles) en conjonction avec une modification des pratiques d’élevage (extension des périodes de pâturage par exemple). Si la pression parasitaire et la prévalence des résistances venait à s’accentuer de façon simultanée, les éleveurs pourraient se retrouver dans une situation d’impasse thérapeutique, avec pour seule issue de rentrer les animaux en bâtiment pour les soustraire au risque parasitaire.

Des changements de pratiques qui deviennent nécessaires et urgents

La réduction de l’utilisation de ces médicaments apparaît donc aujourd’hui nécessaire. La filière ovine et tous ses acteurs doivent s’engager dans des démarches permettant cette réduction tout en préservant les performances zootechniques et économiques des élevages, de façon à assurer sa durabilité et celle de l’écosystème de la filière.

La meilleure utilisation des AH, qui se traduira par une réduction, consiste à passer d’une utilisation systématique à une utilisation raisonnée qui s’appuie sur un ensemble de recommandations : bon diagnostic, connaissance du statut de résistance du troupeau, traitement à la bonne dose avec un médicament adapté et bien conservé, mise en œuvre du traitement sélectif, … Une autre façon de réduire l’utilisation des médicaments est de mettre en place une gestion intégrée du parasitisme en utilisant des méthodes complémentaires qui permettraient de réduire le niveau d’infestation et/ou de ralentir les cycles. Parmi ces méthodes, on peut citer des méthodes spécifiques de gestion du pâturage, la distribution de plantes riches en tanins condensés, la vaccination, la sélection d’animaux génétiquement résistants, …

Des stratégies de gestion intégrée à évaluer

Cependant, ces différentes stratégies n’ont été que peu ou pas mises en œuvre en conditions d’élevage, et encore moins de façon combinée, et aucune donnée sur leurs effets à moyen terme sur la consommation d’anthelminthiques et sur l’évolution de la résistance n’est disponible.

Le passage d’une stratégie simple de maîtrise, reposant sur une administration systématique de médicaments, à une stratégie de maîtrise plus complexe, associant un raisonnement de l’utilisation des anthelminthiques à des méthodes complémentaires, nécessite la formation des éleveurs et de leur environnement technique, avec une mise à disposition d’outils permettant de guider chacun dans des choix adaptés à son contexte et ses pratiques d’élevage.

Ce projet se propose de construire un protocole d’évaluation multi-disciplinaire des solutions de gestion intégrée du parasitisme gastro-intestinal. Cette construction nécessite la composition d’un groupe opérationnel rassemblant des éleveurs et l’ensemble des intervenants en élevage ovin, de façon à tester des solutions adaptées à la diversité des pratiques d’élevage ovin en Nouvelle-Aquitaine et à garantir l’adoption durable de pratiques validées et la transmission d’un message commun.

 

Objectifs

Les objectifs de la phase d’émergence du projet sont de :
- Identifier les partenaires qui interviendront dans la phase d’évaluation : éleveurs, intervenants impliqués dans la gestion du parasitisme, partenaires intervenant dans l’évaluation des effets du changement de pratique (effets parasitologiques, zootechniques, économiques, effets sur le travail, sur la conduite de l’exploitation)
- Recenser les initiatives déjà existantes (en France ou à l’étranger), les caractériser et en évaluer les intérêts et les limites
- Construire le protocole d’évaluation de stratégies de gestion intégrée

Résultats

La réunion de lancement du projet Harizona a eu lieu le 30 janvier 2023. Cette réunion a regroupé tous les partenaires potentiels du futur projet. Elle a été l’occasion de mieux connaître chaque potentiel participant et de débuter les échanges sur les différentes actions qui pourront être incluses dans le futur projet.

 

 

Le 13 et 14 juin 2023, l’ANSES a participé aux Rencontres Nationales du Sainfoin qui avaient lieu à Troyes, organisées par la coopérative Multifolia et l’entreprise Mg2mix. Ces journées furent l’occasion de mieux comprendre la filière sainfoin et ses protagonistes, de recueillir les témoignages des utilisateurs de sainfoin et de réfléchir à comment cette plante pourrait être utilisée dans le cadre du projet Harizona.

 

 

La 2e réunion de projet a rassemblé tous les potentiels partenaires du futur projet le 19 juin 2023. Cette réunion a permis de définir plus précisément les actions qui vont composer les différents work-packages du futur projet..

 

Du 11 au 14 septembre 2023, l’ANSES a fait un voyage d’études dans la Loire et dans la Drôme pour y rencontrer des éleveurs pratiquant la gestion intégrée du parasitisme. Elle y a fait la rencontre de 7 éleveurs et éleveuses de brebis laitières, brebis allaitantes ou chèvres laitières très impliqués dans le dynamisme de leur territoire, et qui sont tous dans la démarche de mieux comprendre le parasitisme de leur troupeau et de protéger leurs animaux en utilisant mieux les molécules chimiques.

L’ANSES repart avec de nombreuses idées qui viendront nourrir la réflexion autour de la construction du projet HARIZONA, et notamment sur les méthodes complémentaires aux anthelminthiques qui seront proposées aux éleveurs.

Ce voyage a été permis grâce au Dr vétérinaire Michel BOUY qui a organisé les rencontres avec les éleveurs et éleveuses. Un grand merci à lui et à tous les éleveurs rencontrés pour leur accueil.

La réunion de clôture du PEI-Emergence a eu lieu le 15 septembre 2023. Cette réunion a regroupé tous les partenaires du projet qui sera déposé lors de l’appel à projet PEI-Fonctionnement. Elle a été l’occasion de présenter une première ébauche de la rédaction du protocole du projet HARIZONA, de discuter des rôles de chaque partenaire et d’évoquer les budgets. Elle a également permis de lister ce qu’il reste à faire avant le dépôt du projet.

Lutte contre la déprise vétérinaire pour le maintien d’un maillage territorial nécessaire à l’activité d’élevage en Poitou-Charentes

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Début 2021, les remontées, aussi bien par les vétérinaires que par les éleveurs, étaient alarmantes. Une première réunion le 12 juillet 2021 montre que chaque département de Poitou-Charentes avait déjà des zones de désertification vétérinaire et que chaque situation appelait des solutions différentes à court ou moyen terme.

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# élevage# sécurité alimentaire

Suite à cette réunion de juillet 2021, création d’un COPIL multi-partenarial et réflexion en groupes de travail

9 février 2022 : l’ensemble des partenaires décident de répondre à l’AMI (appel à manifestation d’intérêt) sur le territoire Sud-Vienne et au PEI (Partenariat européen pour l’innovation) sur le territoire Poitou-Charentes. Les deux projets ont été retenus.

Poursuite des travaux pour répondre aux deux dossiers, qui a amené à définir les enjeux suivants :

  • Maintenir la santé des cheptels grâce à un maillage vétérinaire suffisant. Ce dernier est gage de santé économique des exploitations et gage de qualité alimentaire
  • Assurer le suivi de la santé des cheptels : surveillance sanitaire, bien-être animal
  • Veiller aux impacts sur l’environnement (biodiversité, qualité eau) et sur la santé humaine : concept One Health
  • Garantir la rentabilité des entreprises vétérinaires et des exploitations d’élevages
  • Favoriser leur transmission
  • Améliorer la qualité de vie des vétérinaires et des éleveurs

Elaboration d’un plan d’action et priorisation des actions à développer pendant la phase d’émergence du PEI. Mise en place de 4 groupes de travail sur les thèmes :

  • Conforter la relation éleveur/vétérinaire au travers du conseil par une offre de différents niveaux de conseils individuels :
    • BSE
    • Suivis réguliers
    • Contractualisation
  • Développer de la synergie entre les structures vétérinaires :
    • en formant (mise en place et assistance terrain) au suivi BSE par des cabinets référents
    • par un partage de compétences, soutien, RH
    • par un partage des gardes….
  • Favoriser le recrutement des jeunes vétérinaires :
    • Se faire connaitre au sein des écoles vétérinaires
    • Les faire venir chez nous
    • Les faire rester : Aides à l’installation (loi DDADUE), création d’un groupe de jeunes vétos, encadré par des coachs, création d’une charte « jeune véto/ véto expert »
  • Favoriser les suivis sanitaires :
    • Maintien d’une prophylaxie annuelle et évolution de la prophylaxie vers des objectifs sanitaires régionaux
    • Bien-être animal : soigner tous les animaux (même ceux de faible valeur économique). Création de tickets de soins, financés par la collectivité
    • Reconnaissance des coûts liés à l’éloignement

 

Objectifs

L’objectif de ce projet est de :
• Consolider le réseau de vétérinaires existant en veillant à court terme à ralentir autant que faire se peut l’arrêt de l’activité vétérinaire rurale et à moyen terme préparer le renouvellement des générations.
• De construire une boîte à outils, adaptable et qui réponde, en termes de désertification vétérinaire, aux différentes situations rencontrées sur le territoire de Poitou-Charentes. En effet les attentes entre une structure à 10 vétérinaires et une structure à 2 vétérinaires peuvent être différentes.
• De permettre le maintien d’un élevage de qualité nécessaire aux revenus des éleveurs et indirectement nécessaire à la santé humaine (one health), l’entretien des paysages (biodiversité), la souveraineté alimentaire.

Sur le territoire les effets du maintien du maillage vétérinaire se mesureront également par l’absence :
- De dégradation de la qualité sanitaire des cheptels,
- De la dégradation du bien-être animal,
- De l’arrêt d’exploitation pour manque de vétérinaires sanitaires.

Résultats

Dans le cadre de ce dossier, deux enquêtes ont été réalisées, auprès des structures vétérinaires et des éleveurs, afin de recenser les attentes de chacun et d’anticiper les actions permettant de maintenir un maillage vétérinaire suffisant à l’activité d’élevage de ce territoire

Ces enquêtes nous ont permis d’identifier 3 axes de travail :

o Synergie entre structures vétérinaires

o Favoriser le conseil et la prévention

o Favoriser le recrutement des jeunes vétérinaires

Ces 3 axes ont été déclinés en fiches action, l’objectif étant par la suite de les mettre en expérimentation

 

AXE 1 : SYNERGIE ENTRE STRUCTURES VETERINAIRES :

 1.1 : Synergie entre cabinets

o Identifier  les zones concernées par une problématique de maillage

o Mettre en relation les vétérinaires de ces zones

o Réaliser un état des lieux de leurs forces et faiblesses

o Identifier des objectifs en cohérence avec les ressources du groupe et leurs besoins

o Identifier des objectifs complémentaires pour une collaboration avec une structure référente

 

1.2 : Créer un poste de coordinateur régional qui :

o Travaille en lien entre les vétérinaires ambassadeurs, les différentes écoles vétérinaires françaises et étrangères et les interlocuteurs locaux

o Participe au recensement de la typologie, des besoins et des offres des structures vétérinaires de la région et oriente les candidats vers les structures adaptées

o Apporte un soutien dans les démarches administratives pour les structures vétérinaires, notamment en termes d’aide au logement de nouveaux arrivants

o Travaille en lien avec les équipes de communication digitale si option retenue pour communiquer sur les réseaux, réaliser et diffuser les livrets d’accueil

o Participe avec les ambassadeurs à la création et la réalisation d’opérations auprès des écoles vétérinaires et différentes rencontres professionnelles

 

1.3 : Les gardes partagées :

o Organiser une rencontre de l’ensemble des vétérinaires d’une zone et des partenaires

o Créer ensemble un système de gardes partagées pour les week-ends (dans un premier temps)

o Définir un modèle économique le surcoût des actes de week-end et le coût de l’astreinte

o Définir qui vend les médicaments et qui paye (participation des éleveurs..)

 

AXE 2 : FAVORISER LE CONSEIL ET LA PREVENTION :

2.1 : Synergie entre cabinets

Le bilan sanitaire d’élevage (BSE) bovins, un préalable à la rédaction de protocoles de soins nécessaire à la délivrance de médicaments

o Construire un modèle de BSE type à partir de données sanitaires, techniques et économiques

o Son déploiement pourra se faire de 2 façons :

o Formation en interne du cabinet vétérinaire demandeur : le vétérinaire de la structure demandeuse vient se former 2 jours dans un cabinet référent

o Délégation des BSE à une structure vétérinaire Référente : la réalisation des BSE est externalisée mais le suivi régulier de l’élevage reste au niveau du cabinet déléguant

 

2.2 : La contractualisation pour instaurer de nouvelles relations entre éleveurs et vétérinaires et pérenniser l’activité vétérinaire rurale afin de garantir les soins et la prévention

o Construire un modèle de contractualisation, associé à une charte d’engagement éleveurs et vétérinaires

o Ce modèle devra être acceptable par le vétérinaire et par l’éleveur aussi bien en termes de temps que de financement

o Son déploiement devra être standardisé, notamment par le biais de réunions d’information auprès des vétérinaires

 

AXE 3 : FAVORISER LE RECRUTEMENT DES JEUNES VETERINAIRES :

 3.1 : Créer un réseau de vétérinaires ambassadeurs :

Un effort important de communication et de mise en réseau des cliniques de la région permettrait de donner une visibilité plus importante et permettre d’orienter de nouveaux jeunes praticiens dans des zones en tension

o Travailler en étroite collaboration avec les cliniques locales pour faciliter le processus de recrutement des étudiants et pour contribuer à la création de programmes de recrutement innovants et attrayants

o Établir et maintenir des relations avec les étudiants et les établissements d’enseignement vétérinaire pour informer les étudiants des postes dans les cliniques vétérinaires de la région

o Identifier les candidats potentiels parmi les étudiants et les encourager à postuler (stages, apprentissage..) dans les cliniques vétérinaires de la région

 

3.2 : Créer des moments conviviaux :

En arrivant dans une clinique, les jeunes vétérinaires doivent découvrir un nouvel environnement de travail, une nouvelle clientèle, parfois un nouveau département. Il est donc nécessaire de les aider à créer un réseau de connaissances

o Créer des moments conviviaux pour permettre les échanges entre les jeunes éleveurs et les jeunes vétérinaires

o Favoriser l’échange entre des jeunes qui vont se côtoyer professionnellement, et qui sont souvent issus de milieux différents

 

3.3 : La communication :

La mise en œuvre de solutions permettant d’améliorer la qualité de vie des stagiaires de longue durée et des jeunes vétérinaires nouveaux arrivants

o Livret d’accueil et site internet pratiques, modulables et personnalisables

o Une campagne de communication dédiée sur les réseaux sociaux

 

3.4 : La charte employeur – salarié :

L’accueil d’un nouveau vétérinaire au sein d’une structure peut être très différent. Pourtant c’est un premier ressenti qui peut être primordial pour retenir un futur associé

o Pour créer un environnement favorable à l’épanouissement d’un jeune confrère/consoeur

o Pour rappeler les besoins d’un jeune confrère pour assurer pérennité des recrutements

DELEDUR : DEployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables

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Ce projet consiste à faire émerger, par un collectif de viticulteurs, les leviers d’actions favorisant la résilience de leur exploitation viticole par la mise en place de leviers concernant les enjeux environnementaux, sociétaux et climatiques.

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# agro-écologie# biocontrôle# vigne

Le projet DELEDUR, Déployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables, se propose d’identifier, de documenter et de prioriser les leviers d’adaptation pour la durabilité des entreprise viticoles dans un contexte de production des vins de Bordeaux, Bergerac Duras, avec et pour les opérateurs du territoire. Deux axes seront particulièrement questionnés :

  • Adaptation des exploitations au changement climatique
  • Déploiement du biocontrôle pour la culture de la vigne

Les enjeux globaux du projet (phase émergence et opérationnelle) peuvent être résumés selon ces différents points :

  • Identifier les besoins et le périmètre d’intervention pour assurer la durabilité des entreprises vitivinicoles, et leur résilience vis-à-vis des enjeux :
    • Environnementaux :
      1. Gestion de la biodiversité (intra et extra-parcellaire)
      2. Gestion de l’eau (qualitative et quantitative)
      3. Gestion de la qualité de l’air
    • Sociétaux :
      1. Diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires et déploiement du biocontrôle
      2. Informer les parties prenantes (riverains, consommateurs, …)
      3. Maintien des corridors écologiques comme les haies
    • D’adaptation au changement climatique :
      1. Gestion des aléas climatiques comme les chutes de grêles, les gelées, les sécheresses …
      2. Gestion de la précocité des vendanges : choix du matériel végétal, maturité phénolique et technologique, …
      3. Gestion des vinifications : choix des levures, des process de vinification …
  • Hiérarchiser les leviers, pertinents, adaptés et applicables au vignoble Aquitain et les stratégies de combinaisons valides et efficaces pour s’adapter au changement climatique et économe en intrants phytosanitaires
  • Évaluer les stratégies dans différents contextes de production
  • Obtenir des stratégies diffusables et adoptées largement.

 

Objectifs

Pour la première phase du projet (phase d’émergence), les objectifs sont les suivants :
- Constituer le Comité de Pilotage composé d’organisations représentatives des opérateurs, de la recherche, de la formation et des entreprises.
- Créer le groupe opérationnel de viticulteurs, au nombre de 15 à 20 représentants de structures variées
- Mobiliser les experts en capacité d’établir un état des lieux des leviers d’adaptation au changement climatique et des solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse.
- Identifier les stratégies déjà éprouvées et diffusables dès à présent aux différents contextes de production

REVONS87 : Relation Éleveurs/Vétérinaires : Osons la Nouveauté Sur la Haute-Vienne !

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Des constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire avec des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (enjeux sanitaire, social et économique) ont conduit les deux professions à réaliser un état des lieux de la situation afin de créer une dynamique autour du projet et trouver, ensemble, des actions à conduire pour redynamiser le territoire et leurs activités.

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# élevage

Des vétérinaires ruraux de plus en plus rares

En matière d’activité vétérinaire rurale, la tendance notée sur les 5 dernières années est la diminution des vétérinaires spécialisés (-11%) et une quasi-stagnation des activités mixtes (3%). De plus, sur certains départements, le phénomène de reprise des cabinets ruraux par des fonds d’investissement se développe. Ces cabinets concentrent ensuite leur activité sur la « canine ». Des études récentes démontrent l’évolution des profils de nouveaux vétérinaires qui contribue à expliquer le moindre intérêt des jeunes générations pour la pratique de la « rurale » : origine géographique majoritairement urbaine, manque d’attractivité des territoires ruraux, charge de travail liée à l’astreinte de la Permanence et la Continuité des soins.

Les élevages haut-viennois très impactés par cette situation

En parallèle, la profession agricole, dans une conjoncture économique de crise et de pressions sanitaires fortes, nécessite des résultats techniques performants.

En Haute-Vienne, l’agriculture est très fortement marquée par l’élevage présent dans 93% des exploitations agricoles en particulier de ruminants : 322 000 bovins, 206 000 ovins, 10 000 caprins.

Des enjeux forts sur le territoire si rien n’est fait !

Ces constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire ont des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (fournir un service de soin aux animaux de rente réactif et qualitatif ; maintenir les activités vétérinaires pluridisciplinaires, faire évoluer les modèles économiques des entreprises agricoles et vétérinaires, renforcer l’attractivité du territoire).

Agriculteurs et vétérinaires s’unissent pour redynamiser le territoire

Ces deux professions, inquiètes autant sur le sujet de la désertification vétérinaire que sur la baisse du nombre d’exploitants agricoles, ont décidé de conduire un projet commun pour trouver des solutions pour redynamiser le territoire au travers du programme REVONS87. Ce travail est fait en regroupant tous les acteurs du sanitaire, les éleveurs et leurs accompagnateurs afin de réaliser un état des lieux de la situation, de créer une dynamique autour du projet et de s’inspirer d’expériences d’autres zones. La finalité du projet est ensuite de trouver des solutions ensemble, pour redynamiser le territoire et ces activités.

Objectifs

Les objectifs du programme REVONS87 sont les suivants :
• Susciter la coordination entre les intervenants de l’élevage en créant des groupes d’échanges éleveurs/vétérinaires.
• Etre acteur de la refonte des modèles économiques en analysant les différentes organisations locales.
• Innover sur les modes d’intervention (techniques et organisationnels) en s’appuyant sur l’expérience des différents acteurs locaux et de celle d’autres territoires.
• Etre acteur de la formation vétérinaire en analysant les besoins d’appui aux Ecoles Nationales Vétérinaires.
• Promouvoir les activités agricoles et vétérinaires du territoire.

Il est donc prévu au travers de ce projet d'avoir un état des lieux des besoins de la profession agricole et vétérinaire puis de construire des actions qui permettraient d'y répondre (modalités d'intervention en élevage, évolutions réglementaires nécessaires, groupe d'échanges éleveurs/vétérinaires, ...).

Résultats

Le projet REVONS87 a permis de mener plusieurs actions dont voici les résultats :

– réalisation d’un état des lieux des besoins de la profession agricole et vétérinaire. 2 enquêtes ont ainsi été diffusées : 11% des éleveurs ont répondu et 57% des vétérinaires. 96% des éleveurs sont satisfaits de leur vétérinaire mais des besoins sont remontés en termes de formations.

– réalisation d’enquêtes auprès de diverses structures sanitaires pour identifier les offres disponibles : plusieurs organisations existent à l’échelle nationale (contractualisation, conventionnement, tarification, gamme plus ou moins large d’offres de services).

– compilation des évolutions réglementaires nécessaires pour faciliter les interventions des vétérinaires ruraux sur : la délégation de l’acte, élargissement de l’habilitation pour les étudiants, la télémédecine, le changement des modèles économiques des entreprises vétérinaires.

– organisation de 2 groupes d’échanges éleveurs-vétérinaires sur la formation, la télémédecine, la contractualisation.

Au total, ce sont donc près de 240 éleveurs et une trentaine de vétérinaires qui ont été sensibilisés au sujet. La communication entre les 2 professions s’est renforcée grâce au projet et a permis l’organisation de 2 formations « santé des veaux » à la suite du programme.

PEI-Emergence Cirphis : développer une solution agroécologique de lutte contre le cirphis

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Le cirphis est une chenille, pour l'instant localisée dans les Pyrénées-Atlantiques, qui provoque de gros dégâts sur la ressource herbagère. Ce projet vise à amorcer la co-construction, entre éleveurs, techniciens et chercheurs, d'une stratégie de lutte agroécologique contre le cirphis, basée en particulier sur le bio-contrôle.

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# agro-écologie# biocontrôle# élevage# fourrage# pâturage# ravageur

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la ressource herbagère, sur laquelle les éleveurs basent en grande partie l’alimentation de leurs animaux, est mise en danger chaque année, dans la quasi-totalité du département, par la problématique des cirphis (ou chenilles des prairies, ou noctuelle à point blanc).  Tous les ans, en fin d’été et en automne, ils causent au mieux une perte de pousse d’herbe sur un secteur réduit du Pays Basque, au pire une destruction des prairies sur de larges étendues du territoire, du Pays Basque au Béarn. Depuis quelques années, ils sont aussi observés sur le département voisin des Landes.

Cirphis

Les dernières grosses attaques, en 2018, 2020 et 2022, ont fait des dégâts considérables. En 2018, on estime que 20 à 30 % des prairies du département ont été touchées tandis qu’en 2020, les dégâts étaient encore plus colossaux. Si ces chenilles peuvent réduire à néant la ressource de l’automne et de l’hiver, elles ont également des conséquences sur les années qui suivent. Resemer les prairies n’est pas toujours possible après une attaque d’automne, et, le cas échéant, le coût de réimplantation n’est pas négligeable. Le coût économique de ces attaques est donc considérable pour les éleveurs. Mais il existe aussi de potentiels méfaits écologiques, dans la mesure où les prairies permanentes sont un réservoir de biodiversité, et qu’il est peu probable qu’elles jouent le même rôle lorsqu’elles sont rasées par les chenilles.

Exemple de dégâts de cirphis sur une prairie

Face à ce ravageur, nous sommes aujourd’hui dans une impasse. En effet, si certaines pistes de luttes existent, elles restent d’une efficacité très partielle et ne permettent souvent pas de faire face à des attaques de grande ampleur, alors que la lutte chimique est aujourd’hui pratiquement impossible. En effet, les derniers produits disponibles ont été interdits en 2021 du fait de leurs conséquences environnementales. En parallèle, la lutte biologique (Bacillus thurigiensis, ou Bt), les solutions mécaniques (piétinement fort par le troupeau, compaction par outil…), ou encore la biodiversité auxiliaire (oiseaux) ne permettent pas de faire face à des attaques d’ampleur.

L’enjeu principal est donc de construire une solution viable et durable sur le territoire pour lutter contre le cirphis, aux côtés des expériences déjà existantes, et dans un contexte où il existe une volonté forte de pérenniser et renforcer la ressource herbagère. Face à cet enjeu, un accompagnement public est majeur dans la mesure où, suite à plusieurs entretiens avec des firmes phytosanitaires, il apparaît que le marché des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques est trop restreint pour que celles-ci entament des démarches de R&D sur leur fond propre pour cette problématique. Si rien n’est fait, le risque est alors que les éleveurs se retrouvent, dès 2022, sans aucune solution.

Objectifs

Les PEI-Emergence visent à définir un projet d’innovation, à structurer un partenariat, à identifier des besoins et des actions à mener, et à réaliser des études préalables. En cohérence avec les attendus de cet appel à projets, nos objectifs seront les suivants :
- étudier la possibilité de construire une solution de biocontrôle basée sur les trichogrammes
- réfléchir à des études complémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des cirphis et ses interactions avec l'agroécosystème
- réfléchir à des études complémentaires autour de la résilience des prairies en lien avec la problématique cirphis et les autres enjeux prégnants aujourd’hui
- construire et finaliser un partenariat, regroupant éleveurs, techniciens, et chercheurs

La visée est, derrière ces acquis, de construire un projet à but opérationnel, permettant de construire à court-moyen terme une stratégie de lutte globale contre le cirphis, répondant aux attentes des éleveurs.

Inter’Leg : Accompagner la structuration de la filière légumineuses à graines à destination de l’alimentation humaine en Nouvelle-Aquitaine

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L’objectif du projet est de cibler deux territoires, les Landes et la Charente, et d’y lancer un travail de structuration de filière. Cette première année d’émergence, permettra d’une part de former un groupe “filière” et d’y déterminer les différentes étapes de la structuration, et d'autre part de réaliser un premier test de production de légumineuses.

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# diversification# légumineuses

Les actions qui seront réalisées dans les Landes et en Charente sont les suivantes :

Action 1 : Mobilisation des acteurs de la filière
→ La réalisation d’entretiens individuels de structures des différents maillons de la filière impliqués en Charente et dans les Landes
→ La mise en place d’un annuaire de la filière qui sera complété au fur et à mesure des échanges afin d’identifier les différents acteurs présents sur le territoire

Action 2 : Mise en culture de parcelles

Action 3 : Préparation de la structuration de filière – Ateliers thématiques – Définir des actions pour le futur PEI

Résultats

Le 22 mars 2023 a eu lieu la journée Inter’Leg “Légumes secs : des champs à l’assiette” à Bordeaux. Une quarantaine de personnes étaient présentes, de structures diverses de toute la filière légumineuse de Nouvelle-Aquitaine de l’amont à l’aval. C’est un signe très encourageant pour ce projet qui s’inscrit au cœur de la démarche régionale Protéi-NA.

Deux autres réunions ont eu lieu mais cette fois ci sur le terrain pour pouvoir discuter avec les agriculteurs des atouts et contraintes de la production de légumineuses et des actions à mettre en place pour lever ces freins : en Charente le 2 juin 2023 et dans les Landes le 23 octobre 2023.

Voir les résultats du projet