Source de financement : FEADER PEI
HARIZONA Helminthoses – Actions pour le Raisonnement des Interventions dans les Zones Ovines de Nouvelle-Aquitaine
- Article actualisé le
Les résistances des parasites aux traitements se multiplient dans les élevages ovins allaitants et laitiers. Il est urgent de changer les pratiques de gestion pour préserver l’efficacité des médicaments et maintenir l’élevage au pâturage. Ce projet vise à co-construire avec les éleveurs et tous leurs conseillers, un protocole d’évaluation de l’efficacité de stratégies alternatives de gestion.
-
Élevage

Un élevage ovin au pâturage, source d’infestations parasitaires
En Région Nouvelle-Aquitaine, la très grande majorité des brebis sont conduites au pâturage, avec des temps passés à l’extérieur plus importants que dans le reste du territoire français. Cette utilisation soutenue du pâturage, encouragée par les attentes sociétales pour des raisons de développement de l’agroécologie et l’amélioration du bien-être animal, entraîne l’infestation des ovins par des parasites gastro-intestinaux. Ces infestations pénalisant les productions, la quasi-totalité des éleveurs administrent des traitements anti-parasitaires à leurs animaux.
Des résistances aux traitements qui se multiplient et un parasitisme en évolution
L’utilisation non raisonnée des anti-parasitaires internes a conduit à la sélection de nématodes gastro-intestinaux (NGI) résistants à ces produits dans le monde entier. En France, en 1998, une enquête dans les élevages ovins allaitants de l’ouest, avait montré l’absence de résistance des NGI aux lactones macrocycliques, mais une forte prévalence des résistances aux benzimidazoles et au lévamisole. Depuis, des signalements de résistances aux lactones macrocycliques ont été rapportés dans différentes zones du territoire, et en particulier en Nouvelle-Aquitaine. D’autre part, le changement climatique est susceptible d’entraîner des modifications des traits de vie des parasites (extension de la période d’infestation, accélération des cycles) en conjonction avec une modification des pratiques d’élevage (extension des périodes de pâturage par exemple). Si la pression parasitaire et la prévalence des résistances venait à s’accentuer de façon simultanée, les éleveurs pourraient se retrouver dans une situation d’impasse thérapeutique, avec pour seule issue de rentrer les animaux en bâtiment pour les soustraire au risque parasitaire.
Des changements de pratiques qui deviennent nécessaires et urgents
La réduction de l’utilisation de ces médicaments apparaît donc aujourd’hui nécessaire. La filière ovine et tous ses acteurs doivent s’engager dans des démarches permettant cette réduction tout en préservant les performances zootechniques et économiques des élevages, de façon à assurer sa durabilité et celle de l’écosystème de la filière.
La meilleure utilisation des AH, qui se traduira par une réduction, consiste à passer d’une utilisation systématique à une utilisation raisonnée qui s’appuie sur un ensemble de recommandations : bon diagnostic, connaissance du statut de résistance du troupeau, traitement à la bonne dose avec un médicament adapté et bien conservé, mise en œuvre du traitement sélectif, … Une autre façon de réduire l’utilisation des médicaments est de mettre en place une gestion intégrée du parasitisme en utilisant des méthodes complémentaires qui permettraient de réduire le niveau d’infestation et/ou de ralentir les cycles. Parmi ces méthodes, on peut citer des méthodes spécifiques de gestion du pâturage, la distribution de plantes riches en tanins condensés, la vaccination, la sélection d’animaux génétiquement résistants, …
Des stratégies de gestion intégrée à évaluer
Cependant, ces différentes stratégies n’ont été que peu ou pas mises en œuvre en conditions d’élevage, et encore moins de façon combinée, et aucune donnée sur leurs effets à moyen terme sur la consommation d’anthelminthiques et sur l’évolution de la résistance n’est disponible.
Le passage d’une stratégie simple de maîtrise, reposant sur une administration systématique de médicaments, à une stratégie de maîtrise plus complexe, associant un raisonnement de l’utilisation des anthelminthiques à des méthodes complémentaires, nécessite la formation des éleveurs et de leur environnement technique, avec une mise à disposition d’outils permettant de guider chacun dans des choix adaptés à son contexte et ses pratiques d’élevage.
Ce projet se propose de construire un protocole d’évaluation multi-disciplinaire des solutions de gestion intégrée du parasitisme gastro-intestinal. Cette construction nécessite la composition d’un groupe opérationnel rassemblant des éleveurs et l’ensemble des intervenants en élevage ovin, de façon à tester des solutions adaptées à la diversité des pratiques d’élevage ovin en Nouvelle-Aquitaine et à garantir l’adoption durable de pratiques validées et la transmission d’un message commun.
Objectifs
- Identifier les partenaires qui interviendront dans la phase d’évaluation : éleveurs, intervenants impliqués dans la gestion du parasitisme, partenaires intervenant dans l’évaluation des effets du changement de pratique (effets parasitologiques, zootechniques, économiques, effets sur le travail, sur la conduite de l’exploitation)
- Recenser les initiatives déjà existantes (en France ou à l’étranger), les caractériser et en évaluer les intérêts et les limites
- Construire le protocole d’évaluation de stratégies de gestion intégrée
Résultats
La réunion de lancement du projet Harizona a eu lieu le 30 janvier 2023. Cette réunion a regroupé tous les partenaires potentiels du futur projet. Elle a été l’occasion de mieux connaître chaque potentiel participant et de débuter les échanges sur les différentes actions qui pourront être incluses dans le futur projet.
Le 13 et 14 juin 2023, l’ANSES a participé aux Rencontres Nationales du Sainfoin qui avaient lieu à Troyes, organisées par la coopérative Multifolia et l’entreprise Mg2mix. Ces journées furent l’occasion de mieux comprendre la filière sainfoin et ses protagonistes, de recueillir les témoignages des utilisateurs de sainfoin et de réfléchir à comment cette plante pourrait être utilisée dans le cadre du projet Harizona.
La 2e réunion de projet a rassemblé tous les potentiels partenaires du futur projet le 19 juin 2023. Cette réunion a permis de définir plus précisément les actions qui vont composer les différents work-packages du futur projet..
Du 11 au 14 septembre 2023, l’ANSES a fait un voyage d’études dans la Loire et dans la Drôme pour y rencontrer des éleveurs pratiquant la gestion intégrée du parasitisme. Elle y a fait la rencontre de 7 éleveurs et éleveuses de brebis laitières, brebis allaitantes ou chèvres laitières très impliqués dans le dynamisme de leur territoire, et qui sont tous dans la démarche de mieux comprendre le parasitisme de leur troupeau et de protéger leurs animaux en utilisant mieux les molécules chimiques.
L’ANSES repart avec de nombreuses idées qui viendront nourrir la réflexion autour de la construction du projet HARIZONA, et notamment sur les méthodes complémentaires aux anthelminthiques qui seront proposées aux éleveurs.
Ce voyage a été permis grâce au Dr vétérinaire Michel BOUY qui a organisé les rencontres avec les éleveurs et éleveuses. Un grand merci à lui et à tous les éleveurs rencontrés pour leur accueil.
La réunion de clôture du PEI-Emergence a eu lieu le 15 septembre 2023. Cette réunion a regroupé tous les partenaires du projet qui sera déposé lors de l’appel à projet PEI-Fonctionnement. Elle a été l’occasion de présenter une première ébauche de la rédaction du protocole du projet HARIZONA, de discuter des rôles de chaque partenaire et d’évoquer les budgets. Elle a également permis de lister ce qu’il reste à faire avant le dépôt du projet.
Lutte contre la déprise vétérinaire pour le maintien d’un maillage territorial nécessaire à l’activité d’élevage en Poitou-Charentes
- Article actualisé le
Début 2021, les remontées, aussi bien par les vétérinaires que par les éleveurs, étaient alarmantes. Une première réunion le 12 juillet 2021 montre que chaque département de Poitou-Charentes avait déjà des zones de désertification vétérinaire et que chaque situation appelait des solutions différentes à court ou moyen terme.
-
Élevage

Suite à cette réunion de juillet 2021, création d’un COPIL multi-partenarial et réflexion en groupes de travail
9 février 2022 : l’ensemble des partenaires décident de répondre à l’AMI (appel à manifestation d’intérêt) sur le territoire Sud-Vienne et au PEI (Partenariat européen pour l’innovation) sur le territoire Poitou-Charentes. Les deux projets ont été retenus.
Poursuite des travaux pour répondre aux deux dossiers, qui a amené à définir les enjeux suivants :
- Maintenir la santé des cheptels grâce à un maillage vétérinaire suffisant. Ce dernier est gage de santé économique des exploitations et gage de qualité alimentaire
- Assurer le suivi de la santé des cheptels : surveillance sanitaire, bien-être animal
- Veiller aux impacts sur l’environnement (biodiversité, qualité eau) et sur la santé humaine : concept One Health
- Garantir la rentabilité des entreprises vétérinaires et des exploitations d’élevages
- Favoriser leur transmission
- Améliorer la qualité de vie des vétérinaires et des éleveurs
Elaboration d’un plan d’action et priorisation des actions à développer pendant la phase d’émergence du PEI. Mise en place de 4 groupes de travail sur les thèmes :
- Conforter la relation éleveur/vétérinaire au travers du conseil par une offre de différents niveaux de conseils individuels :
- BSE
- Suivis réguliers
- Contractualisation
- Développer de la synergie entre les structures vétérinaires :
- en formant (mise en place et assistance terrain) au suivi BSE par des cabinets référents
- par un partage de compétences, soutien, RH
- par un partage des gardes….
- Favoriser le recrutement des jeunes vétérinaires :
- Se faire connaitre au sein des écoles vétérinaires
- Les faire venir chez nous
- Les faire rester : Aides à l’installation (loi DDADUE), création d’un groupe de jeunes vétos, encadré par des coachs, création d’une charte « jeune véto/ véto expert »
- Favoriser les suivis sanitaires :
- Maintien d’une prophylaxie annuelle et évolution de la prophylaxie vers des objectifs sanitaires régionaux
- Bien-être animal : soigner tous les animaux (même ceux de faible valeur économique). Création de tickets de soins, financés par la collectivité
- Reconnaissance des coûts liés à l’éloignement
Objectifs
• Consolider le réseau de vétérinaires existant en veillant à court terme à ralentir autant que faire se peut l’arrêt de l’activité vétérinaire rurale et à moyen terme préparer le renouvellement des générations.
• De construire une boîte à outils, adaptable et qui réponde, en termes de désertification vétérinaire, aux différentes situations rencontrées sur le territoire de Poitou-Charentes. En effet les attentes entre une structure à 10 vétérinaires et une structure à 2 vétérinaires peuvent être différentes.
• De permettre le maintien d’un élevage de qualité nécessaire aux revenus des éleveurs et indirectement nécessaire à la santé humaine (one health), l’entretien des paysages (biodiversité), la souveraineté alimentaire.
Sur le territoire les effets du maintien du maillage vétérinaire se mesureront également par l’absence :
- De dégradation de la qualité sanitaire des cheptels,
- De la dégradation du bien-être animal,
- De l’arrêt d’exploitation pour manque de vétérinaires sanitaires.
Résultats
L’intérêt porté à cette boîte à outils, par les différents partenaires, se mesurera par l’utilisation des fiches actions qui lui sont associées
Il est aussi envisagé la mise en place d’un observatoire pour le suivi des actions, l’évolution du maillage vétérinaire. Nous espérons que cette boite à outil puisse servir aux autres départements de la région Nouvelle-Aquitaine par l’intermédiaire notamment des GDS et GTV et pourquoi pas envisager une diffusion au niveau national.
DELEDUR : DEployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables
- Article actualisé le
Ce projet consiste à faire émerger, par un collectif de viticulteurs, les leviers d’actions favorisant la résilience de leur exploitation viticole par la mise en place de leviers concernant les enjeux environnementaux, sociétaux et climatiques.
-
Viticulture

Le projet DELEDUR, Déployer les LEviers pour des vins de Bordeaux DURables, se propose d’identifier, de documenter et de prioriser les leviers d’adaptation pour la durabilité des entreprise viticoles dans un contexte de production des vins de Bordeaux, Bergerac Duras, avec et pour les opérateurs du territoire. Deux axes seront particulièrement questionnés :
- Adaptation des exploitations au changement climatique
- Déploiement du biocontrôle pour la culture de la vigne
Les enjeux globaux du projet (phase émergence et opérationnelle) peuvent être résumés selon ces différents points :
- Identifier les besoins et le périmètre d’intervention pour assurer la durabilité des entreprises vitivinicoles, et leur résilience vis-à-vis des enjeux :
- Environnementaux :
- Gestion de la biodiversité (intra et extra-parcellaire)
- Gestion de l’eau (qualitative et quantitative)
- Gestion de la qualité de l’air
- Environnementaux :
-
- Sociétaux :
- Diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires et déploiement du biocontrôle
- Informer les parties prenantes (riverains, consommateurs, …)
- Maintien des corridors écologiques comme les haies
- Sociétaux :
-
- D’adaptation au changement climatique :
- Gestion des aléas climatiques comme les chutes de grêles, les gelées, les sécheresses …
- Gestion de la précocité des vendanges : choix du matériel végétal, maturité phénolique et technologique, …
- Gestion des vinifications : choix des levures, des process de vinification …
- D’adaptation au changement climatique :
- Hiérarchiser les leviers, pertinents, adaptés et applicables au vignoble Aquitain et les stratégies de combinaisons valides et efficaces pour s’adapter au changement climatique et économe en intrants phytosanitaires
- Évaluer les stratégies dans différents contextes de production
- Obtenir des stratégies diffusables et adoptées largement.
Objectifs
- Constituer le Comité de Pilotage composé d’organisations représentatives des opérateurs, de la recherche, de la formation et des entreprises.
- Créer le groupe opérationnel de viticulteurs, au nombre de 15 à 20 représentants de structures variées
- Mobiliser les experts en capacité d’établir un état des lieux des leviers d’adaptation au changement climatique et des solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse.
- Identifier les stratégies déjà éprouvées et diffusables dès à présent aux différents contextes de production
REVONS87 : Relation Éleveurs/Vétérinaires : Osons la Nouveauté Sur la Haute-Vienne !
- Article actualisé le
Des constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire avec des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (enjeux sanitaire, social et économique) ont conduit les deux professions à réaliser un état des lieux de la situation afin de créer une dynamique autour du projet et trouver, ensemble, des actions à conduire pour redynamiser le territoire et leurs activités.
-
Élevage

Des vétérinaires ruraux de plus en plus rares
En matière d’activité vétérinaire rurale, la tendance notée sur les 5 dernières années est la diminution des vétérinaires spécialisés (-11%) et une quasi-stagnation des activités mixtes (3%). De plus, sur certains départements, le phénomène de reprise des cabinets ruraux par des fonds d’investissement se développe. Ces cabinets concentrent ensuite leur activité sur la « canine ». Des études récentes démontrent l’évolution des profils de nouveaux vétérinaires qui contribue à expliquer le moindre intérêt des jeunes générations pour la pratique de la « rurale » : origine géographique majoritairement urbaine, manque d’attractivité des territoires ruraux, charge de travail liée à l’astreinte de la Permanence et la Continuité des soins.
Les élevages haut-viennois très impactés par cette situation
En parallèle, la profession agricole, dans une conjoncture économique de crise et de pressions sanitaires fortes, nécessite des résultats techniques performants.
En Haute-Vienne, l’agriculture est très fortement marquée par l’élevage présent dans 93% des exploitations agricoles en particulier de ruminants : 322 000 bovins, 206 000 ovins, 10 000 caprins.
Des enjeux forts sur le territoire si rien n’est fait !
Ces constats communs de baisse d’activité dans le monde agricole et vétérinaire ont des enjeux forts pour le territoire si rien n’est fait (fournir un service de soin aux animaux de rente réactif et qualitatif ; maintenir les activités vétérinaires pluridisciplinaires, faire évoluer les modèles économiques des entreprises agricoles et vétérinaires, renforcer l’attractivité du territoire).
Agriculteurs et vétérinaires s’unissent pour redynamiser le territoire
Ces deux professions, inquiètes autant sur le sujet de la désertification vétérinaire que sur la baisse du nombre d’exploitants agricoles, ont décidé de conduire un projet commun pour trouver des solutions pour redynamiser le territoire au travers du programme REVONS87. Ce travail est fait en regroupant tous les acteurs du sanitaire, les éleveurs et leurs accompagnateurs afin de réaliser un état des lieux de la situation, de créer une dynamique autour du projet et de s’inspirer d’expériences d’autres zones. La finalité du projet est ensuite de trouver des solutions ensemble, pour redynamiser le territoire et ces activités.
Objectifs
• Susciter la coordination entre les intervenants de l’élevage en créant des groupes d’échanges éleveurs/vétérinaires.
• Etre acteur de la refonte des modèles économiques en analysant les différentes organisations locales.
• Innover sur les modes d’intervention (techniques et organisationnels) en s’appuyant sur l’expérience des différents acteurs locaux et de celle d’autres territoires.
• Etre acteur de la formation vétérinaire en analysant les besoins d’appui aux Ecoles Nationales Vétérinaires.
• Promouvoir les activités agricoles et vétérinaires du territoire.
Il est donc prévu au travers de ce projet d'avoir un état des lieux des besoins de la profession agricole et vétérinaire puis de construire des actions qui permettraient d'y répondre (modalités d'intervention en élevage, évolutions réglementaires nécessaires, groupe d'échanges éleveurs/vétérinaires, ...).
Résultats
PEI-Emergence Cirphis : développer une solution agroécologique de lutte contre le cirphis
- Article actualisé le
Le cirphis est une chenille, pour l'instant localisée dans les Pyrénées-Atlantiques, qui provoque de gros dégâts sur la ressource herbagère. Ce projet vise à amorcer la co-construction, entre éleveurs, techniciens et chercheurs, d'une stratégie de lutte agroécologique contre le cirphis, basée en particulier sur le bio-contrôle.
-
Élevage

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la ressource herbagère, sur laquelle les éleveurs basent en grande partie l’alimentation de leurs animaux, est mise en danger chaque année, dans la quasi-totalité du département, par la problématique des cirphis (ou chenilles des prairies, ou noctuelle à point blanc). Tous les ans, en fin d’été et en automne, ils causent au mieux une perte de pousse d’herbe sur un secteur réduit du Pays Basque, au pire une destruction des prairies sur de larges étendues du territoire, du Pays Basque au Béarn. Depuis quelques années, ils sont aussi observés sur le département voisin des Landes.

Les dernières grosses attaques, en 2018, 2020 et 2022, ont fait des dégâts considérables. En 2018, on estime que 20 à 30 % des prairies du département ont été touchées tandis qu’en 2020, les dégâts étaient encore plus colossaux. Si ces chenilles peuvent réduire à néant la ressource de l’automne et de l’hiver, elles ont également des conséquences sur les années qui suivent. Resemer les prairies n’est pas toujours possible après une attaque d’automne, et, le cas échéant, le coût de réimplantation n’est pas négligeable. Le coût économique de ces attaques est donc considérable pour les éleveurs. Mais il existe aussi de potentiels méfaits écologiques, dans la mesure où les prairies permanentes sont un réservoir de biodiversité, et qu’il est peu probable qu’elles jouent le même rôle lorsqu’elles sont rasées par les chenilles.

Face à ce ravageur, nous sommes aujourd’hui dans une impasse. En effet, si certaines pistes de luttes existent, elles restent d’une efficacité très partielle et ne permettent souvent pas de faire face à des attaques de grande ampleur, alors que la lutte chimique est aujourd’hui pratiquement impossible. En effet, les derniers produits disponibles ont été interdits en 2021 du fait de leurs conséquences environnementales. En parallèle, la lutte biologique (Bacillus thurigiensis, ou Bt), les solutions mécaniques (piétinement fort par le troupeau, compaction par outil…), ou encore la biodiversité auxiliaire (oiseaux) ne permettent pas de faire face à des attaques d’ampleur.
L’enjeu principal est donc de construire une solution viable et durable sur le territoire pour lutter contre le cirphis, aux côtés des expériences déjà existantes, et dans un contexte où il existe une volonté forte de pérenniser et renforcer la ressource herbagère. Face à cet enjeu, un accompagnement public est majeur dans la mesure où, suite à plusieurs entretiens avec des firmes phytosanitaires, il apparaît que le marché des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques est trop restreint pour que celles-ci entament des démarches de R&D sur leur fond propre pour cette problématique. Si rien n’est fait, le risque est alors que les éleveurs se retrouvent, dès 2022, sans aucune solution.
Objectifs
- étudier la possibilité de construire une solution de biocontrôle basée sur les trichogrammes
- réfléchir à des études complémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des cirphis et ses interactions avec l'agroécosystème
- réfléchir à des études complémentaires autour de la résilience des prairies en lien avec la problématique cirphis et les autres enjeux prégnants aujourd’hui
- construire et finaliser un partenariat, regroupant éleveurs, techniciens, et chercheurs
La visée est, derrière ces acquis, de construire un projet à but opérationnel, permettant de construire à court-moyen terme une stratégie de lutte globale contre le cirphis, répondant aux attentes des éleveurs.
Inter’Leg : Accompagner la structuration de la filière légumineuses à graines à destination de l’alimentation humaine en Nouvelle-Aquitaine
- Article actualisé le
L’objectif du projet est de cibler deux territoires, les Landes et la Charente, et d’y lancer un travail de structuration de filière. Cette première année d’émergence, permettra d’une part de former un groupe “filière” et d’y déterminer les différentes étapes de la structuration, et d'autre part de réaliser un premier test de production de légumineuses.
-
Grandes Cultures

Les actions qui seront réalisées dans les Landes et en Charente sont les suivantes :
Action 1 : Mobilisation des acteurs de la filière
→ La réalisation d’entretiens individuels de structures des différents maillons de la filière impliqués en Charente et dans les Landes
→ La mise en place d’un annuaire de la filière qui sera complété au fur et à mesure des échanges afin d’identifier les différents acteurs présents sur le territoire
Action 2 : Mise en culture de parcelles
Action 3 : Préparation de la structuration de filière – Ateliers thématiques – Définir des actions pour le futur PEI
Résultats
Le 22 mars 2023 a eu lieu la journée Inter’Leg “Légumes secs : des champs à l’assiette” à Bordeaux. Une quarantaine de personnes étaient présentes, de structures diverses de toute la filière légumineuse de Nouvelle-Aquitaine de l’amont à l’aval. C’est un signe très encourageant pour ce projet qui s’inscrit au cœur de la démarche régionale Protéi-NA.
Deux autres réunions (une en Charente et une dans les Landes) auront prochainement lieu mais cette fois ci sur le terrain pour pouvoir discuter avec les agriculteurs des atouts et contraintes de la production de légumineuses et des actions à mettre en place pour lever ces freins.
FRENCH PECAN – Adaptation de l’arboriculture au changement climatique par la culture du pacanier agroforestier et biologique en Nouvelle-Aquitaine
- Article actualisé le
Le projet French Pécan a pour but de structurer une filière noix de pécan française, agroforestière et biologique qui réponde aux besoins d’adaptation de l’arboriculture au changement climatique, d’atténuation de ce dernier par les techniques de l’agroforesterie, et de diversification des exploitations agricoles.
-
-
Arboriculture

La région Nouvelle-Aquitaine est un territoire d’arboriculture majeur en France, notamment avec le dynamisme de ses filières noix et noisette. Cependant, le secteur arboricole subit déjà les effets du changement climatique. Face à ce constat, se posent les défis de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation de l’agriculture à ce dernier. Pour y répondre, le projet French Pécan propose des solutions innovantes par l’adaptation des cultures grâce au pacanier, et l’adaptation des techniques à travers l’agroforesterie. En outre, la pratique de cette dernière joue également un véritable rôle dans l’atténuation du changement climatique, notamment par la séquestration de carbone dans le sol et dans la biomasse.
Originaire d’Amérique du Nord, le pacanier est l’arbre produisant la noix de pécan. En France, quelques essais ont été réalisés par des agriculteurs désireux d’explorer de nouvelles pratiques et de nouvelles cultures plus adaptées au changement climatique. Cependant, la culture du pacanier dans l’hexagone est encore méconnue et n’est pas documentée, les quantités produites restent anecdotiques, et l’organisation de l’amont et de l’aval de la filière est inexistante. Aussi, la région Nouvelle-Aquitaine constitue un choix très pertinent pour son déploiement avec le dynamisme d’importants vergers de fruits à coque sur son territoire.
Le projet French Pécan propose ainsi d’adapter l’arboriculture au changement climatique et d’atténuer ce dernier par la culture du pacanier agroforestier et biologique en Nouvelle-Aquitaine. Concrètement, il consistera notamment à : mieux connaitre et documenter la culture du pacanier en France, concevoir et expérimenter des systèmes de culture innovants adaptés au changement climatique, optimiser et formaliser des itinéraires techniques, diffuser les résultats à grande échelle auprès d’un large public, organiser la production locale de jeunes plants sains et de qualité, déployer la production de noix de pécan sur le territoire, améliorer les connaissance sur les procédés de traitement post-récolte des noix de pécan, approfondir les synergies entre les différents acteurs (agriculteurs, recherche, technique agricole, enseignement, formation, consommateurs, etc.), et à terme promouvoir une production française, agroforestière et biologique de noix de pécan.
L’innovation est portée par un collectif de cinq partenaires initiaux : l’Association Française d’Agroforesterie (chef de file), Léger Innovation (bureau d’étude en machinisme agricole), SMDEN-Agrinove (technopole dédiée à l’innovation agricole), la SENuRA (station expérimentale nucicole), et AgroCampus47 (enseignement agricole public). Le programme d’actions de la phase d’émergence est structuré autour de 4 axes : (1) Etudes préalables et Structuration, (2) Recherche et Capitalisation, (3) Vulgarisation et Communication, et (4) Coordination.
Le projet French Pécan est le fruit d’une collaboration ascendante et collective portée par l’ensemble des partenaires initiaux. A court terme, il aura un impact direct à l’échelle régionale auprès des producteurs et des acteurs des filières fruits à coques qui bénéficieront des retombées du projet. A court et moyen terme, il touchera d’autres régions de France où les résultats du projet seront également valorisés et diffusés, voire d’autres pays européens à moyen et long terme.

Objectifs
De 2022 à 2023, la première phase dite d’émergence du projet permet entre autres :
- L’acquisition de références techniques et économiques sur la culture du pacanier en France ;
- La conception d’un programme d’expérimentations ;
- La conduite d'une étude de marché ;
- L’amélioration des équipements post-récolte (cassage des noix) ;
- La diffusion des connaissances auprès des agriculteurs et des acteurs des filières fruits à coque ;
- La promotion des initiatives du projet.
Ces actions introduisent le déploiement du projet opérationnel dans sa phase dite de fonctionnement, qui, à partir de fin 2023 - début 2024, viendra renforcer la structuration d’une filière noix de pécan française, agroforestière et biologique de plus grande ampleur, et à plus grande échelle.
Le projet French Pécan contribue ainsi à accélérer la transition agroécologique dans les différents territoires de France, et à développer une filière et des pratiques agroforestières innovantes répondant aux enjeux de société actuels.
Résultats
La première phase du projet French Pécan a permis d’éditer une Fiche technique sur le pacanier agroforestier qui synthétise l’état des connaissances sur cette culture et les perspectives de son développement en France.
A noter qu’il s’agit d’un projet expérimental, et que les données techniques et économiques contenus dans le document seront consolidées et enrichies au fur et à mesure de l’avancement du projet.
Aussi, nous encourageons les agriculteurs.rices intéressé.e.s par le projet ou cultivant déjà le pacanier dans l’Hexagone à se manifester auprès de l’Association Française d’Agroforesterie.
Lien de téléchargement de la Fiche technique pacanier agroforestier : https://www.agroforesterie.fr/wp-content/uploads/2023/09/fiche-pacanier-agroforesterie-vf.pdf
DECISIF : Décrire et Expertiser une Culture d’Intérêt : la Silphie perFoliée
- Article actualisé le
Le projet PEI-AGRI DECISIF (Décrire et Expertiser une Culture d’Intérêt : la Silphie perFoliée), piloté par la CRA Nouvelle-Aquitaine, vise à évaluer la faisabilité technique ainsi que les intérêts agro-environnementaux de la silphie dans une exploitation agricole pour la production d'énergie et/ou comme fourrage pour l'élevage.

La silphie perfoliée (Silphium perfoliatum L.) est une plante pérenne de la famille des astéracées et est d’origine nord-américaine. Elle est arrivée en Europe au 18ème siècle et a été utilisée d’abord comme plante ornementale. Sa culture n’a débuté que dans les années 1950 en Russie pour un débouché en ensilage pour l’élevage. En France, INRAE s’y est intéressé entre 1974 et 1981. Des mesures ont été réalisées sur la productivité et sur quelques valeurs alimentaires. Malgré des résultats très encourageants, le développement du maïs ensilage a entraîné l’arrêt des travaux de recherche sur la silphie. Depuis 2010, la silphie connait un regain d’intérêt grâce au développement de la méthanisation qui est pour elle un nouveau débouché.
De plus, les mesures visant à limiter les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement encouragent l’implantation de ce type de culture pérenne. En effet, en plus d’être utilisée comme fourrage (en ensilage, enrubannage ou pâturage) ou source d’énergie renouvelable, elle apporterait de nombreux bénéfices agronomiques et environnementaux : biodiversité, santé des sols, qualité de l’eau, attrait des pollinisateurs, stockage de carbone, érosion, phytoremédiation… D’autres intérêts ont également été signalés comme des vertus médicinales (terpènes, …), le fort pouvoir mellifère et les possibilités d’utilisation en paillage ou combustible (granulés). Cette culture « multi-usage » pourrait être une solution alternative ou complémentaire au maïs ensilage qui couvre plusieurs millions d’ha en France. Dans le cadre de la méthanisation, l’usage est actuellement limité en France du fait d’une limitation des cultures annuelles pour la production de biométhane. Cette culture présente donc de nombreux atouts par rapport à l’enjeu du changement climatique à savoir :
- la diversification des sources de fourrages dans des situations de sécheresse,
- la fourniture de biomasse pour la production d’énergie renouvelable,
- le stockage du carbone dans les sols.
Objectifs
Objectifs de la phase d’émergence :
Constituer et consolider un réseau de partenaires souhaitant travailler sur la silphie
Préciser les besoins et attentes des filières (filière méthanisation et filières animales)
Préciser les besoins en recherche et développement et construire un premier protocole visant à répondre aux problématiques identifiées
Tester un protocole de suivi de la culture sur quelques parcelles de silphie
Préciser le contenu des actions de la phase de fonctionnement du groupe et préciser les partenariats pour le dépôt d’un PEI
Pour la réalisation de ces objectifs, cette phase d’émergence consistera à la fois en la réalisation d’enquêtes auprès d’agriculteurs et d’acteurs des filières, et au test d’un protocole de suivi de la culture sur parcelles de silphie. L’ensemble des bénéficiaires finaux (agriculteurs, conseillers) seront impliqués dès le démarrage du projet.
Ce projet doit répondre rapidement aux interrogations des agriculteurs en objectivant les intérêts et limites (agronomiques, environnementaux, et économiques) de cette plante pour leurs exploitations. Il doit également en démontrer la faisabilité technique et apporter des connaissances approfondies sur la conduite de la culture. Il apportera aussi des éléments de réflexion aux organismes décideurs et professionnels sur la mise en place de nouvelles formes de rémunération des agriculteurs. Enfin il permettra d’accroitre les compétences des conseillers sur la silphie.
Résultats
Concilier production et réduction de l’empreinte carbone en Nouvelle-Aquitaine
- Article actualisé le
Beef carbon Nouvelle Aquitaine est un projet de filière collectif permettant la mise en oeuvre de pratiques qui vise à réduire l'empreinte carbone de la viande. Il répond au double objectif: améliorer l'efficience environnementale et économique des élevages de l'ensemble de la Région.
-
Élevage
En lançant son propre projet en Nouvelle-Aquitaine, la filière viande bovine régionale souhaite co-construire, avec l’ensemble des acteurs du territoire, une démarche bas carbone volontariste de grande ampleur visant à mettre en place les moyens nécessaires conduisant à un plan carbone adapté à l’ensemble de la région. L’objectif final du projet est de construire le plan d’action de la production de viande bovine de la région devant permettre de conforter le potentiel de production tout en s’inscrivant dans l’objectif de réduction de l’empreinte carbone de la viande, défini à l’échelle nationale.
La mise en place de ce projet sur les 12 départements constitutifs de la région Nouvelle-Aquitaine s’appuiera sur une évaluation de masse de l’empreinte carbone d’un échantillon de 600 exploitations et la mise en place d’un réseau de 100 fermes pilotes à faible impact carbone. Cette évaluation quantitative et qualitative en élevage sera complétée par une analyse prospective sur les mécanismes de valorisation carbone adaptée aux potentialités de la région. Il permet le test et application concrète d’actions à mettre en place pour lutter contre le changement climatique à l’échelle d’une grande région.
Objectifs
100 fermes pilotes avec diagnostics Cap'2ER de niveau 2 et plan d'actions visant à réduire l'empreinte carbone
3 réseaux d'éleveurs
plan d'action de la filière viande bovine régionale
Résultats
Les diagnostics réalisés permettent de quantifier et valoriser les contributions positives de la ferme viande bovine de Nouvelle Aquitaine : constituée de 80 vaches mères, la ferme moyenne permet de nourrir 428 personnes par an, entretient 49% de biodiversité en plus (170 équivalents ha) et stocke les émissions de 20 citoyens français (192 tonnes équivalent CO2) dans ses sols grâce aux prairies et haies de l’exploitation.
En termes d’émissions de gaz à effet de serre, le programme a permis l’application concrète d’actions pour contribuer à la lutte contre le changement climatique à l’échelle d’une grande région : 130 élevages mettent en place aujourd’hui des pratiques qui permettent une baisse moyenne de -12% des émissions. Ils travaillent sur l’efficacité de leur troupeau, sur les techniques de pâturage afin de mieux valoriser l’herbe pour améliorer leur autonomie et stocker plus de carbone dans leurs sols. En combinant production et réduction des intrants, ils réduisent leurs impacts sur l’environnement et améliorent également les performances économiques de leurs exploitations. L’enjeu est maintenant de pouvoir élargir ces acquis aux autres élevages de Nouvelle-Aquitaine, et pour cela, se doter d’une stratégie ambitieuse en matière de conseil et d’accompagnement technique.
Beef carbon NAQ premiers résultats

Article « Pour une viande durable et responsable » publié le 13/12/2022 par Mathieu Velghe et Xavier Nicolle.

SO_PERFECTS
- Article actualisé le
Ce projet tend à ce que la Nouvelle-Aquitaine soit un espace pour promouvoir des systèmes d’élevage ovin agroécologique conciliant la triple performance. Doté de nombreux partenariats complémentaires sur les deux bassins ovins de Nouvelle-Aquitaine, sa démarche est ascendante en partant des agriculteurs et en confrontant leurs pratiques. Les élevages des lycées agricoles sont associés aux tests.
-
Élevage
La Nouvelle-Aquitaine compte 1,2 Million de brebis, le premier troupeau français de brebis allaitantes et le second de laitières. La moitié des allaitantes y sont engagées dans un signe officiel de qualité contre 20 % ailleurs en France. Et 96% de ces nourrices pâturent. En lait, la Nouvelle-Aquitaine compte l’AOP Ossau-Iraty exclusivement produite avec des races locales. Les deux-tiers des laitières paissent en estives contribuant à l’entretien des zones de montagne.
Le maintien de ces élevages passe par leurs capacités à relever les défis de la durabilité : rentabilité, acceptabilité et écologie.
Bien qu’en progression, le revenu des éleveurs en production allaitante est parmi les plus faibles des revenus agricoles avec des marchés de moins en moins régulés. Les éleveurs ovins doivent travailler à l’attractivité de leur métier (conditions de travail) alors que la pression sociétale augmente (bien-être animal, remise en cause de la consommation de viande, limitation des intrants…).
La finalité du projet So_Perfects est d’identifier et de promouvoir des solutions d’adaptation nouvelles autour des trois leviers : des systèmes fourragers maximisant le pâturage, la diminution des intrants alimentaires et sanitaires, l’augmentation de la productivité. La recherche de l’autonomie protéique est un axe stratégique.
Les actions se répartissent ainsi : construction participative de solutions, confrontation aux connaissances techniques et scientifiques, tests et appropriation, transfert et communication.
Le projet se déroulera principalement dans les départements de la Charente, Creuse, Dordogne, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, Vienne et Pyrénées-Atlantiques.
Objectifs
Résultats
https://idele.fr/detail-article/le-taenia-et-lagneau-dherbeInnovations et nouvelles pratiques agroécologiques: des solutions techniques testées par les éleveurs avec leurs techniciens
